Messe 2024 pour le Roi Louis XVI

Messe à la Mémoire du Roi Louis XVI et pour la France

Célébrée par le Recteur le Père Patrick ROLLIN

En présence de SAR le Prince Rémy de BOURBON PARME

Avec la participation des Trompes de Chasse de la Diane Lyonnaise

Samedi 20 Janvier 2024 à 10h30

Basilique Saint Bonaventure

7, place des Cordeliers LYON 2° 

Accès

Visite de Monseigneur Rémy de Bourbon Parme

  Compte rendu de la visite à LYON de son Altesse Royale le Prince Rémy de BOURBON PARME, à l’occasion de la messe en la mémoire du Roi Louis XVI et pour la FRANCE le 20 et 21 Janvier 2023 à la Basilique Saint Bonaventure

        C’est avec un très grand plaisir que nous avons eu l’honneur d’accueillir Son Altesse Royale le Prince Rémy de BOURBON PARME, venu représenter SAR le Prince Louis, Duc d’Anjou, Chef de la Maison de France et la Princesse Marie Marguerite, Duchesse d’Anjou lors de la messe anniversaire des 230 ans de l’exécution du Roi Louis XVI.                     Nous avons été reçus au Musée de l’Imprimerie le Vendredi après-midi, puis nous avons pris un verre au Café des Négociants avant de souper en petit comité.   

          Le lendemain Le Prince Rémy de BOURBON PARME a été reçu à la Basilique Saint Bonaventure par le Chanoine le Père Patrick ROLLIN. Les trompes de chasse de la Diane Lyonnaise nous ont fait vibrer aux accents enivrants de leur mélodie. Nous avons bénéficié de la belle homélie de l’Abbé LION, qui nécessite d’être relue tranquillement pour apprécier tout son enseignement et sa finesse . Les Lyonnais étaient venus très nombreux pour témoigner de leur attachement au Roi martyr.

           Enfin le déjeuner a réuni les plus fidèles autour du Prince. L’Association Présence du Souvenir Bourbonien tient à remercier ici vivement toutes les personnes qui se sont déplacées ce Samedi 21 Janvier 2023 ainsi que toutes celles qui ont contribué de près ou de loin au succès de cette journée. 

HOMELIE de l’Abbé LION de la Collégiale Saint JUST LYON 5°

Monsieur le chanoine,

Monseigneur,

Frères et sœurs,

Ce matin, nous commémorons un tournant terrible de notre patrie, la mort d’un roi dont le corps et l’âme étaient sacrés, mort exécutée par certains de ses sujets.

Je voudrais ce matin que nous comprenions l’esprit qui animait ce grand roi, souvent considéré comme faible, afin de lui rendre l’hommage que ses bourreaux ne lui rendirent pas, et payer la dette que nous avons envers sa personne sacrée.

En d’autres termes, est-ce que notre hommage est tourné vers le passé uniquement, ou bien pouvons-nous le rendre actuel et tourné vers l’avenir ?

  1. L’état d’esprit qui a animé le Roi pendant sa vie

Au commencement, était le Verbe, et le Verbe était au commencement, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Jn 1, 1.

La dernière messe que Louis XVI entendit ce dimanche 21 janvier 1793 était dite, prélude du Nunc dimittis du dernier roi qui entrait en ce matin si froid, dans l’aurore d’une éternité à laquelle il s’était depuis longtemps préparé.

Au commencement était le Verbe. C’est ainsi que commence l’évangile de st Jean, et c’est sur ce prologue que s’achevait la messe avant la réforme liturgique des années 1960.

Au commencement était le Verbe. Au commencement du monde, au principe du monde, était le Verbum, le Logos, c’est-à-dire la raison de Dieu, et cette raison, ce Logos était auprès de Dieu, et cette raison était Dieu. Dieu est intelligence, il est le Verbe qui anime. Dieu au principe du monde existe, et va créer avec ordre, avec raison.

Dans le Premier Livre des Rois on raconte qu’au jeune roi Salomon, à l’occasion de son intronisation, Dieu accorda d’avancer une requête. Que demandera le jeune souverain en ce moment? Succès, richesse, une longue vie, l’élimination de ses ennemis? Il ne demanda rien de tout cela. Par contre il demanda: Donne à ton serviteur un cœur docile pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal (1 R 3, 9)[1]. Le politicien n’est pas celui qui cherche le succès, bien que ce succès soit indispensable au départ pour parvenir au pouvoir et mettre en place ses idées, mais le politicien est avant tout animé par la docilité du cœur pour réaliser un ordre dans le bien. Discerner le bien du mal, c’est donc créer, produire un ordre où chacun est sa place et peut se développer selon sa nature, ses talents. Le défunt Roi pour réaliser cet ordre s’attacha durant sa vie à connaître les choses pour mieux les servir : Louis XVI était à la fois un chevalier médiéval par sa grandeur d’âme chevaleresque et l’amour de son peuple, un prince de la Renaissance par son amour des lettres, et un homme des temps modernes par sa passion de la mécanique et des sciences. Ainsi sa vie intérieure, la vie de son esprit, était animée par une recherche continuelle du bien à réaliser dans la création.

De plus, ce logos divin, cette raison divine, s’est faite chair, et a habité parmi nous (Jn 1, 13). C’est le Christ. Le Roi était très-chrétien. Il a fui les turpitudes de son grand-père et s’était attaché à une vie de piété. Il vécut son règne comme un sacerdoce dont il partageait l’onction reçue à Reims. Il aimait le Christ son Roi.

Ainsi ce Prince conservait sa vie intérieure pour une meilleure action extérieure. Signalons ici que l’échec apparent de son règne n’est pas imputable à ces principes directeurs, mais à la volonté acharnée de ses ennemis, jusque dans sa propre famille, de le combattre. En face en effet, la volonté de changer cet ordre était forte, et la machinerie révolutionnaire roulera sur un chemin préparé par des esprits dits éclairés. Les ténèbres les éclairaient car les principes des Lumières n’étaient pas bons : l’homme était vu comme une machine, la liberté perçue comme une capacité à choisir son orientation, faisant fi de la nature des choses.

Le Roi pourtant resta constant, en échos à l’évangile de ce jour : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut perdre l’âme et le corps dans la géhenne (Mt 10, 28). Il ne les craint pas, car il savait qu’il avait raison.

Louis XVI a su conserver cet attachement à l’ordre, à la justice, c’est pour cela que sa mort détonnait ainsi encore plus avec la singerie de justice qui l’avait condamné.

  1. Faire nôtre

A ce stade de notre réflexion, posons la question : pouvons-nous faire nôtre cet état d’esprit ?

Cette raison créatrice s’adresse-t-elle uniquement aux dirigeants qui poursuivent et garantissent l’ordre de la création, de la justice, de la paix ? La réponse est indiquée par st Paul: Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l’air (Eph 6, 11). Tous alors sommes concernés, l’apôtre des gentils nous plonge dans un combat acharné.

Cette raison créatrice est, combattue, et nous avec, car nous faisons partie de la création. Comment résister pour sauver cet ordre ? les armes sont les suivantes : les reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de justice (Eph 6, 14). La vérité est un ceinturon, qui nous entoure, se place sur nos reins, reins qui dans l’Écriture désignent les passions. La vérité nous libère donc, et la recherche de l’ordre divin passe par une vie intérieure dégagée des caprices de nos passions. Notre monde est une conspiration contre toute forme de vie intérieure (Bernanos) ? redoublons, à l’imitation du Roi, d’efforts pour que la vérité éclate par notre vie ordonnée. La vérité n’est pas une idée. La vérité est un ordre réel qui place les éléments à leur place. Regardons dans notre vie, s’il y a des éléments de désordre, et faisons notre cet amour de la vérité.

De plus, la justice est une cuirasse. Elle protège des coups portés par les ennemis. La justice c’est rendre à chacun ce qui lui est dû, c’est donc d’abord honorer Dieu, puis nos parents, respecter ceux qui nous ont donné et à qui nous sommes redevables. Cela évite ainsi le consumérisme dans les relations où l’on jette quelqu’un quand il est inutile, à commencer par le grand silencieux, le Bon Dieu.

Si nous prenons conscience que nous avons en tant qu’hommes une mission dans la pensée de Dieu, celle de recevoir cette raison créatrice, si nous devenons les co-constructeurs de l’ordre dans notre vie et à notre échelle dans la cité, alors nous rendons présent l’état d’esprit de Louis XVI et des rois qui ont fait la France. Notre Dieu est le Dieu de la Vie, de la Lumière : à nous de reprendre le flambeau de la Vie en nous, se libérant des esclavages qui nous asservissent personnellement.

Notre hommage n’est donc pas tourné uniquement vers le passé, mais il est actuel et tourné vers l’avenir quand nous protégeons notre vie intérieure par l’amour de l’ordre, du Créateur. Aux générations plus jeunes dont je fais partie, je souligne l’importance du sens du devoir à accomplir. Ne cédons pas à la facilité médiocre, mais tâchons de poursuivre la tâche des anciens par la formation du caractère, la liberté intérieure pour choisir toujours le bien. N’ayons pas peur, ne soyons pas lassés du combat à mener, si nous aimons l’ordre, la paix et la justice, alors nous serons les héros qui ont manqué en 1793. Avec quelle force me direz-vous ? Je laisserai le grand st Paul vous répondre : fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa force toute-puissante (Eph 6, 10).  Dieu veut cet ordre permettant la vie, il nous en donne les moyens par son assistance : la grâce.

Commémorer le Prince assassiné, c’est donc reprendre le combat du Verbe, entrer dans la raison créatrice, c’est en un mot, vivre !

Pour que vive la France et que vive le Roi, recevons le Christ qui est le Verbe de vie, et abandonnons-nous à ce Dieu de la Lumière et de la Vie, nous remettant en ses mains.

Abbé Lion+ fssp

DISCOURS du Président Henri BURGAT 21 Janvier 2023

Monseigneur, Monsieur le Chanoine,

Chers Amis,

          Je vous remercie d’être venus commémorer le 230° anniversaire de la mort du Roi Louis XVI. Je vous souhaite en mon nom et au nom du Conseil d’Administration une bonne et sainte année 2023.

          Nous remercions spécialement le Prince Rémy de BOURBON PARME venu représenter la famille Royale, puis le Recteur de la Basilique Saint Bonaventure le Père Patrick ROLLIN ainsi que l’Abbé LION pour sa belle homélie, et l’équipe pastorale pour leur excellent accueil, puis Monsieur Christian LAFAYE et l’équipage de la Diane Lyonnaise ainsi que toutes les personnes qui de près ou de loin ont participé à l’élaboration et au succès de cette journée.

          Le monde pleure, crie, appelle à l’aide devant la décadence politique et morale qui s’étale devant nous et va en s’aggravant jusqu’à détruire les fondements même de notre société. Tout est soigneusement détruit, notre identité, notre histoire, nos racines, notre culture, notre langue, notre religion, ils n’ont rien oublié. Tout cela pour aboutir à une religion universelle ou la liberté n’a plus sa place. Vive l’esclavage, numérique d’abord.

Redressons nous, combattons pour notre salut. C’est de notre faute, c’est nous qui avons abandonné DIEU. Il faut inverser l’asservissement au Démon. A Dieu rien n’est impossible. Il nous le rappelle  » Sans moi vous ne pouvez rien faire » C’est à nous de choisir notre destin. Ils veulent nous faire croire qu’ils œuvrent pour notre bien, notre santé, notre sécurité. Tout cela à pour but un pouvoir illimité, une mise en mémoire de nos données personnelles, médicales, bancaires dans le but de nous asservir. Mais la France se réveille malgré les drogues, les incantations, les sortilèges.  Courage tenez bon, nous allons vers le salut.

Prions, seule la prière nous sauvera du Démon. Nous avons une responsabilité particulière en qualité de Légitimistes, Les Rois de France sont tous à genoux et ils supplient notre Seigneur d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard. Que nos prières se joignent aux leurs  pour faire reculer le mal et que nous puissions jouir à nouveau d’une France libre et heureuse garante de nos droits et de nos devoirs.

          J’espère que notre programme 2023 vous séduira, nous recevrons des conférenciers de qualité, Faites les connaitre autour de vous et venez nombreux.


  « Vive le Roi ! Le Vrai ! Le Bon ! Le BOURBON ! VIVE LOUIS XX !!

         Je vous remercie de votre attention, et vous souhaite un bon appétit !

RECUEIL DE MESSE

Prière à Saint Michel Archange du Pape Léon XIII (1810-1903)

En 1884, le pape Léon XIII écrivit une prière à Saint Michel Archange. Elle fut instituée à la fin de chaque messe en 1886, avant d’être supprimée par la réforme liturgique de Vatican II en 1964

Depuis, bien qu’elle n’ait pas été de nouveau instituée,  le pape Jean-Paul II ainsi que le pape François ont invité les catholiques à continuer à la prier pour que l’Eglise et les hommes soient soutenus dans le combat contre le mal.

Saint Michel Archange,
défendez-nous dans le combat ;
soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon.
Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous en supplions.
Et vous, Prince de la Milice céleste,
repoussez en enfer, par la force divine, Satan
et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde
en vue de perdre les âmes.
Amen

ARTICLE PARU DANS LE PROGRES DE LYON  du  Mardi 7 février 2023   

Louis XVI le réformateur

«Réhabilitons la mémoire du grand réformateur de son temps que fut Louis XVI !»

Par Gérard de Cortanze

Publié le 21/01/2022 à 18:21, Mis à jour le 22/01/2022 à 11:52

Dans un discours à Nantes le 16 janvier 2022, Jean-Luc Mélenchon affirme que s’il était Nantais, il militerait pour déboulonner la statue du monarque derrière la cathédrale.

FIGAROVOX/TRIBUNE – Lors de son meeting du 16 janvier, Jean-Luc Mélenchon affirmait que s’il était Nantais, il militerait pour déboulonner la statue de Louis XVI. En ce jour d’anniversaire de la mort du Roi, l’écrivain Gérard de Cortanze honore la mémoire d’un monarque grand et juste, qu’il considère malmené par la postérité.

Gérard de Cortanze est écrivain. Il publie Le Roi qui voulait voir la mer (Albin Michel, 2021) dans lequel il raconte la visite que Louis XVI fit à Cherbourg en juin 1786. Il nous fait découvrir un Louis XVI tel qu’on ne l’a encore jamais vu.


Jean-Luc Mélenchon a, pour reprendre une de ses expressions favorites, des pudeurs de gazelle. Lors d’un récent voyage à Nantes il a dû prononcer son discours à l’ombre d’une statue de Louis XVI. Telle une vierge effarouchée, il s’est écrié : «Comment peut-on tolérer un monument à la gloire d’une personne de l’Ancien régime qui ne respectait pas la souveraineté du peuple ! Si ça ne tenait qu’à moi, je la déboulonnerais !» Il n’est pas le seul. Benoit Arrivé, maire de Cherbourg, ville qui accueillit Louis XVI venu visiter le chantier de la grande rade, en juin 1786, a répondu favorablement à une demande de l’Union CGT de la Manche : rebaptiser la rue Louis XVI en rue Gisèle Halimi…

Louis XVI est ce qu’on appelle en psychanalyse le mauvais objet : celui sur lequel se concentrent toutes les frustrations et la colère d’une époque. Il y a quelque chose de fascinant dans le destin tragique de ce roi présenté comme petit et grassouillet, alors qu’il mesurait 1m90, et qu’on dit inculte alors qu’il parlait cinq langues. Faut-il rappeler, qu’outre l’art de gouverner, ses professeurs lui avaient enseigné la rhétorique, l’écriture, l’histoire, la danse, le violon mais surtout avaient privilégié les disciplines scientifiques : l’anatomie, la physique, les mathématiques. Dans ses appartements, il s’était aménagé un laboratoire de chimie, un cabinet de géographie et une bibliothèque comprenant plus de 40.000 volumes.

On ne dira jamais assez que les grands changements engagés par Louis XVI avaient déjà permis à la monarchie de prendre le tournant égalitaire dont la Révolution allait revendiquer la paternité.

Gérard de Cortanze

Je ne suis ni royaliste ni nostalgique de la monarchie, aussi puis-je affirmer qu’il serait temps aujourd’hui de réhabiliter non pas un monarque mais un homme qui fut un des grands réformateurs de son temps et à mon sens, bien plus « révolutionnaire » que ceux qui ont décidé de le guillotiner parce qu’il était un « coupable de la dernière classe de l’humanité ».

On ne dira jamais assez que les grands changements engagés par Louis XVI avaient déjà permis à la monarchie de prendre le tournant égalitaire dont la Révolution allait revendiquer la paternité. Beaucoup de ses mesures constituant autant d’avancées sociales, administratives, fiscales, voire franchement libérales.

Faut-il rappeler que Louis XVI – humaniste plus à l’aise avec les humbles que parmi ses courtisans – fut le premier à formuler dans ses Réflexions qu’un « bon roi ne doit avoir d’autre objet que de rendre son peuple heureux » ? La liste de ses réformes, accomplies en moins de quinze ans, est exceptionnelle : création des assemblées provinciales, doublement de la représentation du tiers-état, abolition de la corvée, amorce d’une meilleure répartition de l’impôt, suppression de plus de 400 charges de la maison du roi.

Ainsi, finance-t-il sur ses propres deniers les recherches de l’abbé de l’Épée dans son œuvre pour l’éducation des sourds-muets, celles de Valentin Hauy pour les aveugles, et décide-t-il de faire construire à ses frais des infirmeries dans les prisons.

Gérard de Cortanze

Il ne s’interdit aucun secteur d’intervention. Justice : procédures criminelles moins rigoureuses, abolition de la torture, droits nouveaux donnés aux justiciables, fin programmée des justices seigneuriales et d’exception. Société : droit donné aux femmes de toucher leur pension sans l’autorisation de leurs maris, accès à l’état-civil aux protestants, exemption du péage corporel et autres droits humiliants à l’encontre des juifs. Si ses interventions dans le domaine de la vie quotidienne témoignent d’une humanité profonde – aménagements de l’hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son lit individuel, fondation d’hôpitaux dédiés aux enfants malades, développement de la vaccination, création du mont-de-piété –, elles montrent aussi combien cet homme, dont on disait qu’il « vivait sur un fond d’ignorance », était très à l’écoute du monde de l’exclusion. Ainsi, finance-t-il sur ses propres deniers les recherches de l’abbé de l’Épée dans son œuvre pour l’éducation des sourds-muets, celles de Valentin Hauy pour les aveugles, et décide-t-il de faire construire à ses frais des infirmeries dans les prisons.

Affirmer que Louis XVI « ne respecte pas son peuple » est une contre-vérité historique. Quant à l’homme d’État, ce fut un visionnaire. Il aida, on le sait, les États-Unis dans leur guerre d’Indépendance et réussit ce prodige d’avoir en quelques années su faire de la marine française l’égale de la flotte anglaise. Tourné résolument vers l’avenir, il finança les expériences d’aérostation des frères Montgolfier ainsi que l’adaptation de la machine à vapeur à la navigation et s’engagea dans le domaine de la culture en créant le droit de propriété des auteurs et compositeurs de musique, l’École de danse et de musique de l’Opéra de Paris, le musée des Sciences et des Techniques, le musée de sculptures et de peintures du Louvre et entreprit la restauration des ruines romaines de Nîmes et d’Orange !

Le temps ne serait-il pas venu de réhabiliter un roi qui inventa le terme de « justice sociale » ?

Gérard de Cortanze

https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/rehabilitons-la-memoire-du-grand-reformateur-de-son-temps-que-fut-louis-xvi-20220121

Jeune roi de 20 ans, il avait, en 1774, envisagé d’abolir l’esclavage. Extraordinaire cartographe qui avait dressé la carte du voyage de La Pérouse autour du monde, il se mit à Cherbourg, face à la mer, à rêver à une société plus juste. La barbarie révolutionnaire empêcha ce jeune roi de 38 ans de mener son projet à bien. Jean-Luc Mélenchon, en voulant, une seconde fois guillotiner Louis XVI, ne fait rien d’autre que de continuer à perpétrer une image d’Épinal aussi mensongère que caricaturale. Le temps ne serait-il pas venu de réhabiliter un roi qui inventa le terme de «justice sociale» ?

À VOIR AUSSI – La chapelle expiatoire, monument à la mémoire de Louis XVI et Marie-Antoinette, livre ses secrets

https://video.lefigaro.fr/figaro/video/la-chapelle-expiatoire-monument-a-la-memoire-de-louis-xvi-et-marie-antoinette-livre-ses-secrets/5980530532001/

Il y a 228 ans…

Il y a 228 ans, en ce sinistre matin du 21 janvier 1793, Louis XVI montait à l’échafaud. Le Monarque ne montra aucune défaillance face à ses bourreaux. Ses derniers mots, couverts par un roulement de tambours, s’adressaient à son peuple ; Il lui pardonnait l’effroyable issue qui l’attendait : « Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France » Un roulement de tambour couvre ses dernières paroles. On ne peut s’empêcher de tracer un parallèle entre la déchéance du Monarque et la Passion du Christ ; tous deux ont accepté leur sort au profit de leur peuple, tous deux ont souffert et sont morts dans l’iniquité totale.

Bien au delà de l’assassinat du Monarque, l’objectif consistait à détruire les racines et les valeurs qui avaient forgées la France depuis le baptistère de Clovis. Une rupture, sans égale dans l’histoire de France, venait de se produire ; rupture d’autant plus douloureuse qu’elle jaillissait des profondeurs du pays, rupture menée par un peuple répondant à des minorités qui ont distillé, années après années, les idées révolutionnaires. L’œuvre conjointe de la finance apatride, de la maçonnerie, des Orléans et d’une bourgeoisie naissante renversaient une des plus vieilles nations.

Partout dans le pays, en cette sombre année 1793, la folie révolutionnaire s’acharnait : couvents pillés, hommes et femmes d’Église torturés, assassinés, tombes profanées, exactions, excavations, fils et filles de France trucidés, abbayes et chapelles détruites, biens du royaume volés, la Sainte Ampoule brisée, les reliques détruites et bien plus.

Plus grave encore, l’attaque révolutionnaire ne se limita pas à abattre la monarchie et ses symboles, elle ensemença au sein même de la France les germes d’un cancer qui vise encore aujourd’hui à détruire la famille, la Sainte Église et toute la civilisation française et occidentale. Pour y parvenir il fallait détruire : 1) La femme base du foyer, c’est fait 2) La famille cellule de la société, c’est fait, 3) La religion et la morale, valeur refuge, c’est fait, 4) Pour la race et la nation, c’est en cours.

La faute commise ce 21 janvier 1793 est d’une telle dimension qu’elle ne pourra être expiée par le peuple français. Depuis cette date funeste ou la royauté est tombée, elle s’est évanouie chaque jour un peu plus dans le cœur des français ; la restauration aura tout au plus permis de sauver l’héritage, la non restauration de 1871 constitua le dernier soubresaut politique, la mort du Comte de Chambord a marqué la fin de l’attachement des français à leur Roi, la séparation de l’Église et de l’État en 1905 agrandit un peu plus la rupture et la querelle de succession Légitimiste / Orléanistes divise les serviteurs de la monarchie. Ainsi est le destin des enfants de la fille aînée de l’Eglise.

La rupture provoquée en ce matin de janvier résonne encore dans notre monde contemporain. Elle explique bien des maux subis par la France depuis 228 ans.

Nul ne doute que, sur les décombres des abbayes de Cluny et de Maillezais, la Divine Providence ne vienne un jour mettre un terme à cette déchéance.

Nous, Légitimistes du XXIème siècle, constituons le lien tenu entre un monde qui n’est plus et un monde à venir. En entretenant le souvenir et les valeurs léguées par la France de Louis XVI, nous œuvrons pour constituer une société renouant avec sa glorieuse histoire.

Lyon, le 21 janvier 2021.