Cérémonie du 21 janvier 2012


 

Compte rendu de la visite de son Altesse Royale le Prince Rémy de BOURBON PARME

Le 21 Janvier 2012 à Lyon

C’est avec un grand plaisir que nous avons reçu Son Altesse Royale le Prince Rémy de BOURBON PARME, venu représenter SAR le Prince Louis, Duc d’Anjou, Chef de la Maison de France et la Princesse Marie Marguerite, Duchesse d’Anjou lors de la cérémonie de la messe anniversaire de la mort du Roi Louis XVI.

L’Église Saint Pothin a accueilli plus de 300 fidèles venus témoigner de leur attachement au Roi martyr. Monsieur l’Abbé nous a offert une messe très émouvante, célébrée en latin, nombreux sont ceux qui ont été touchés par son l’homélie, qui est toujours très attendue. L’organiste Monsieur Loïc MAILLIE a fait preuve de virtuosité pour pallier à l’absence de notre cantatrice.

Les participants invités à un vin d’honneur servi dans les salons de l’Hôtel Mercure ont pu porter un toast « Au Roi » Puis la chorale « La Joyeuse Garde » et son directeur Monsieur Vincent MAGGIOLI ont interprété avec brio d’anciens chants du Royaume de France.

Enfin le déjeuner a réuni une quarantaine de fidèles autour du Prince Rémy de BOURBON PARME. Le repas excellent, et l’ambiance joyeuse, nous ont permis de nous retrouver entre amis.

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué au succès de cette journée.

 Homélie de l’Abbé

La messe est le chef d’œuvre de Dieu. Là les Saints ont puisé une énergie extraordinaire pour témoigner de la primauté de Dieu en ce monde. Là le ciel visite la terre invitant l’humanité aux noces de l’Agneau dans un bouleversant échange. Quant tout semble s’écrouler, la messe est l’unique rempart que Dieu oppose aux forces infernales. L’histoire si tragique de la Révolution nous livre maints exemples de prêtres courageux défiants les lois iniques pour porter à nos âmes le viatique du salut. Des décennies plus tard, le curé D’Ars, Jean-Marie Vianney évoquait avec émotion ses souvenirs où dans la pénombre d’une ferme, il reçut pour la première fois la Sainte Eucharistie des mains d’un prêtre réfractaire. Au cœur de la révolution, la lumière divine ne manqua jamais aux âmes offertes à la grâce.

Que dire de celui pour lequel nous prions aujourd’hui en ce 21 janvier ! Son ascension spirituelle fut fulgurante. Louis XVI pétri d’une éducation religieuse profondément catholique, puisa dans la communion eucharistique toute la force nécessaire pour franchir les ultimes obstacles et monter sur ce sinistre échafaud, symbole de haine et de division. L’abbé Edgeworth de Firmont l’assista jusqu’au bout voyant dans le roi déchu et humilié une figure profondément christique. Car ce qui frappe un lecteur chrétien dans le récit des derniers instant du roi, c’est sa configuration au Christ souffrant, au Christ de Gethsémani et du Golgotha. Comme tous les martyrs, Louis XVI entre à son tour dans une ressemblance à son Divin Maître. Il n’a plus rien, séparé de sa famille, privé de son identité, bafoué par une justice qui n’en porte que le nom, Louis XVI sait, du plus intime de son être, que seul le Christ présent dans ses sacrements est son unique soutien. Son testament nous donne à voir une âme – une grand âme – se préparant à la mort dans un acte de confiance absolue en Celui qui peut tout. L’Evangile que nous venons d’entendre est d’ailleurs l’appel à ne pas se soucier de notre défense car l’Esprit Saint y pourvoira. Comme le roi Salomon, Louis XVI avait acquis cette sagesse du coeur qui nous fait tout voir en Dieu. Les dernières marches, il les gravit avec la dignité de sa personne royale marquée à tout jamais de l’onction de la Sainte Ampoule. Il sait que l’histoire n’appartient pas aux propagandistes de mort qui l’entourent en cet instant. Sa conviction se fonde sur la charité que les révolutionnaires de tous les temps anéantissent par des crimes de masse. Oui la charité est le maître mot de l’histoire humaine car c’est bien dans cette histoire que Dieu est à tout jamais entré en la personne de son Fils, le Christ Jésus.

Aujourd’hui comme hier, face aux menaces de toutes sortes, l’Église répète à temps et à contre-temps le message fondamental de l’amour, la victoire du Crucifié sur la mort. Quelle leçon pour nous tous ! Le désespoir doit être banni, il est l’oeuvre du démon.

La mort des justes soulève en nous une invincible espérance. Louis XVI, tout comme sa chère épouse Marie-Antoinette et sa sœur Madame Élisabeth ne sont pas morts pour rien. Si leur procès fut politique, il n’échappe à personne qu’en les tuant on cherchait aussi – et peut-être même d’abord – à faire disparaître le symbole religieux que ces augustes personnes royales représentaient. En tranchant avec une telle violence la tête du roi, les révolutionnaires voulaient détacher tout un peuple de ses racines spirituelles, le priver de Dieu.

Car la violence révolutionnaire repose sur une haine du christianisme et les martyrs de Vendée ou ici-même les fusillés des Brotteaux en sont les icônes bouleversantes que nous devons montrer aux jeunes générations. Pourquoi me direz-vous ? Car dans ces milliers de martyrs brillent la lumière du pardon et de la réconciliation. Aucun d’entre eux n’est mort en criant sa révolte ou en injuriant ses bourreaux. Louis XVI lui-même voulut prendre la parole sur l’échafaud et dire qu’il pardonnait, les tambours couvrirent sa voix.

Pitoyable tentative car la voix du pardon est plus forte que tous les mépris et toutes les injustices. Ces derniers mots du Roi nous renvoient aux dernières paroles du Christ en Croix qui pardonne et offre sa vie pour la réconciliation de l’humanité.

En méditant ce matin sur la figure de Louis XVI, comme aussi ne pas penser à la France pour laquelle il fit le don de sa vie ?

De tout temps l’Église a prié pour les patries charnelles qui façonnent l’âme des peuples. Il existe une âme française tissée au long des siècles que rien ni personne ne pourra détruire. Certains pensent que la France est malade, qu’elle ne se relèvera pas de ses tourments. Une telle vision pessimiste est contraire au génie français. Lorsque tout semblait perdu en cette fin de Moyen-âge, Dieu suscita la pucelle, Jeanne d’Arc dont nous commémorons cette année le 600ème anniversaire de la naissance à Domrémy. Au lendemain de la tragédie révolutionnaire, Dieu féconda l’Église de France qui durant le XIX ème siècle fut un flambeau pour tant de peuples.

En 1947, les communistes étaient sur le point de s’emparer du pouvoir et de faire de notre pays un satellite de l’Union Soviétique. Le 8 décembre, Marthe Robin confia au Père Finet que Marie allait sauver la France. Le même jour, la Vierge apparaissait à quatre jeunes filles à l’Ile Bouchard. Tant d’exemples de l’intervention divine qui nous invitent à entrer dans l’espérance.

Laissons la parole à Saint-Paul : « qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénouement ? Le danger ? Le supplice ? ». L’Ecriture dit en effet : « C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt,on nous prend pour des moutons d’abattoir. Oui, en tout cela, nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni les esprits, ni les puissances, ni le présent, ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ, notre Seigneur ».

 

Discours du Président Henri Burgat 

Monseigneur, Monsieur le Maire, Chers Amis,

Je vous remercie d’avoir répondu présent à l’appel de la PSB pour témoigner de votre fidélité à la Monarchie. Je vous souhaite en mon nom et au nom du Conseil d’Administration une excellente année 2012.

Nous remercions tous les acteurs de cette journée, d’abord le Prince Rémy de BOURBON PARME d’être venu représenter la famille Royale, puis Monsieur l’Abbé pour son homélie toujours très attendue, Monsieur le Maire Denis BROLIQUIER pour sa présence amicale, nos amis de la Joyeuse Garde et tous ceux qui de près ou de loin ont participé à l’élaboration de cette journée qui marque toujours le sommet de notre activité. Nous regrettons l’absence de Madame Jacqueline NICOLAS retenue à Lons le Saulnier pour des raisons familiales.

Nous accueillons aujourd’hui le Président de la Diane Lyonnaise Monsieur Yves RICHARD. La Diane Lyonnaise a animé les messes de la cathédrale Saint Jean lors des visites d’Alphonse II puis de Louis XX. Nous collaborerons encore à l’avenir.

Nous avons établi un programme dynamique qui saura je pense vous motiver pour participer à nos différentes activités. Nous accueillerons le 12 Mai Monsieur Reynald SECHER, le spécialiste de la Vendée qui nous présentera son dernier ouvrage qui a eu un retentissement très important dans la presse.

Si nous avons fait l’objet d’attaques sournoises en 2011, elles n’ont pas empêché la réussite de notre Grande Fête Catholique et Légitimiste de Bourg en Bresse. Et devant l’insistance des 200 participants enthousiastes, le conseil d’Administration a décidé d’accepter l’invitation de l’Union Légitimiste du Lyonnais et de la Bourgogne pour rééditer cette Grande Fête, cette fois à Lyon le Samedi 28 Avril 2012 sur le thème de Jeanne d’Arc. Comme l’année dernière, nous aurons une conférence le matin, une autre l’après midi, de nombreux stands légitimistes et la présence de la librairie DPF de Chiré, nos amis du chœur de la Joyeuse Garde seront présents en costumes d’époque…Je vous espère nombreux, nous devons défendre les couleurs du Lyonnais et atteindre voir dépasser les 200 participants. Invitez vos parents, vos amis, vos relations, vos voisins, nous désirons rassembler le plus grand nombre. Et comme l’année dernière, tous les légitimistes et tous les cercles sont invités, sans aucune restriction. Vous pourrez déjeuner sur place, soit au restaurant, soit en apportant votre pique nique. Nous recherchons des volontaires pour l’organisation et pourquoi pas des mécènes.

Les bonnes volontés sont priées de se faire connaître. Merci !

Mon but en qualité de Président est d’assurer la maintenance de la Légitimité, de faire connaître notre mouvement, nos idées, c’est un but de ralliement entre tous les Légitimistes. C’est une volonté d’unité, contrairement à certains qui cherchent à nous diviser et à nous empêcher de progresser. J’ose croire chers Amis, que vous ne serez pas dupes et laisserez les tristes sires à leurs querelles intestines, sans fondement, pour aller de l’avant et rallier toujours plus de nouveaux sujets au Prince Louis.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite un bon appétit.

Programme-Messe-21-janvier-2012