Le 14 juillet vu par …

Le 14 Juillet vu par  les Britanniques

Texte paru le 14 juillet 2008 dans la version électronique de The Télégraph signé Gérald Warner

La prise de la Bastille célèbre les origines meurtrières de la République française…
La prise de la Bastille ou, comme les histrions, qui la prennent au sérieux, préfèrent l’appeler, Fête de la Fédération, est l’événement embarrassant qui dévoile la faillite culturelle, morale et constitutionnelle de ce que fut autrefois la plus grande civilisation d’Europe. Quand vous en êtes réduits à célébrer le meurtre par la racaille de Paris en 1789, de l’équivalent français des invalides de Chelsea, vous êtes en train, sans vous en rendre compte d’afficher clairement les origines sinistres de l’Etat dysfonctionnel que vous essayez d’étayer avec une mythologie aussi grotesque que pathétique.
La Enième République française est la seule entité dont l’absorption par l’Union Européenne ne doit pas être regrettée.

Des parades pompeuses célébreront aujourd’hui l’événement qui a déclenché la Révolution française, c’est à dire les massacres les plus épouvantables avant la Révolution soviétique. Sept prisonniers ont été libérés de la Bastille–quatre faux monnayeurs, un complice d ‘assassinat et deux cinglés–dont la libération peut difficilement être considérée comme un bienfait…L’attaque de la prison, réservée à la classe aisée, à été orchestrée par le marquis de Sade et Camille Desmoulins à l’instigation de la Loge Maçonnique des Neufs sœurs.

Ont suivis les massacres de Septembre ; des mariages républicains dans lesquels des personnes de sexe opposés étaient déshabillés et liés ensemble, nues, dans des positions obscènes, avant d’être noyées ; des mères forcées de regarder guillotiner leurs enfants et la tuerie de 400 000 royalistes catholiques–pour la plupart des femmes et des enfants–en vendée. Tout cela semble le parfait prétexte pour un pince-fesses commémoratif.

Il y a deux pays appelés France. L’un est la souillon républicaine—Marianne–l’autre est éternelle, civilisée, la doyenne de la Chrétienté, la Nation de Clovis et de Saint Louis, des Valois et des Bourbons, la civilisation Catholique et Monarchique qui est tombée sous Charles X en 1830, mais qui, provocatrice, survit toujours, dans nombre d’endroits. Cette présence vivra tranquillement aujourd’hui tandis que les héritiers des Sans-culottes se pavaneront, proclamant le nationalisme français sous un président d’origine hongroise et de sa femme italienne. Cela sonne creux, même dans leurs ambitions : les Loges et les héritiers des Jacobins ont émigré à Bruxelles et travaillent à un projet plus ambitieux, visant toujours à la déchristianisation de l’Europe, l’élimination de la Liberté et de la Tradition. La France sans sa Monarchie et sans l’Eglise dont elle était fièrement la Fille Aînée, est un désert.

Aujourd’hui les Sans-culottes se donnent des airs en s’attifant d’écharpes tricolores et vivent leurs quinze minutes de gloire. Dieu puisse à l’avenir, dans quelque temps—même éloignés—permettre la restauration de l’éblouissante monarchie dont la chute sanglante est si vulgairement célébrée aujourd’hui. Longue vie à l’héritier actuel des Bourbons, le Duc d’Anjou, Roi légitime de la France. Vive Louis XX !

Gérald Warner