L’éducation nationale

L’éducation nationale

Introduction

Sujet qui permet à lui seul de démontrer que nous vivons une véritable crise de civilisation dont les racines sont profondes.
La déliquescence de l’enseignement que nous allons démontrer permet de mettre en avant :
– son naturalisme et laïcisme pervers
– son relativisme philosophique (tout se vaut)
– une réelle volonté de rupture avec les générations qui ont précédé.
– une étatisation et massification au détriment des familles et des corps intermédiaires
– un égalitarisme érigé en dogme (contraire à l’ordre naturel des choses et donc à la doctrine sociale de l’Eglise)
– la domination d’une minorité d’idéologues.

Ce qui n’empêche pas ce « mammouth« , comme le nomme monsieur Allègre, de fabriquer sans vergogne et sans complexe apparent, un nombre incalculable d’illettrés, incapable de lire le Français, d’y puiser le vocabulaire et la grammaire nécessaires à organiser leur pensée, pensée alimentée ni par la littérature française, une des plus riches du monde, ni par les références à une histoire qu’ils ignorent.

C’est un sujet capital, selon Gustave Labon (1841- 1931), sociologue « Le choix d’un système d’éducation aplus d’importance pour un peuple que celui de son gouvernement« .

Historiquement :
Sous l’Antiquité, à Rome ou Athènes, l’enseignement n’est pas du ressort de la famille, ni même de l’état mais de la Cité, c’est à dire de la responsabilité du corps social. Enseignement qui est dispensé non par les mandatés de l’Etat, des fonctionnaires, mais par « ceux qui savent« .
Le terme de « tronc commun » est déjà appliqué et relève là du corps des traditions de la Cité et de la religion, indispensables à l’éducation. Tradition qui comprend l’Art, la Poésie, la Peinture, etc.
A Jérusalem, ce sont les prêtres qui enseignent à la synagogue, et l’enseignement est à la fois profane et religieux, et l’enseignement est de la responsabilité de la Cité.
La distinction est donc claire entre le culturel et le politique.

Sous la monarchie, l’Eglise Catholique devient la grande institution éducatrice, elle ne remplace pas la Cité mais la transcende, en replaçant la nation dans sa dimension universelle.
Voici quelques arguments pour contrer ceux qui voudraient nous faire croire que monarchie est égale à obscurantisme, à l’illetrisme pour mieux asservir, etc.
Au contraire, on assiste en France à l’universalisation de l’enseignement chrétien, particulièrement au XIIIème avec la création des grandes universités de Salamanque, Paris, Bologne, Padoue, Marseille…
Ce sont les clercs qui dispensent l’enseignement du primaire au supérieur, sous l’impulsion de l’Eglise, et de nombreuses congrégations religieuses fleurissent pour mener à bien cette tâche.
L’enseignement technique est assuré au sein des corporations, qui deviennent des confréries spirituelles, où sont associés le savoir- faire et la conception morale et spirituelle du métier.
Il y a donc un lien entre éducation et religion, avec la présence directe de l’Eglise.

Au Moyen- Age, 80% de la population, des hommes et des femmes, avait appris à lire et écrire dans les « petites écoles » dans le Nord et l’Est de la France. Rien qu’à Lille, il y a 12 écoles gratuites dont 4 pour les filles.

A partir de la révolution française, la république détruit l’ensemble de cet ordonnancement social et culturel de l’éducation pour viser, pour la première fois dans l’histoire, l’instauration d’une instruction publique dépendante de l’Etat.
Selon le rapport Concordet de 1792 « Il sera créé une instruction publique, commune à tous les citoyens, gratuite à l’égard des parties d’enseignement indispensables pour tous les hommes et dont les établissements seront distribués graduellement dans un rapport combiné avec la division du Royaume. »
On constate dans ce rapport une radicale séparation de la religion et de l’état, une crise religieuse et une déchristianisation de notre pays, un déracinement du peuple français qui devient une masse individualiste, victime de toutes les manipulations idéologiques.

I – UNE CONSTATATION : DE L’UTOPIE AU DESASTRE

A. La volonté de l’état

1) Les textes par lesquels l’état assure l’éducation des enfants

La loi Falloux de 1850 rétablit la liberté de l’enseignement secondaire avec un auto- financement de 9/10ème, alors que sous l’Empire il était sous la complète tutelle de l’état.

La loi Langevin-Wallon de 1945
A leur de gloire du marxisme elle propose la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans (au lieu de 14), un seul enseignement pour tous jusqu’à 15 ans, et entre 11 et 15 ans un tronc commun, le « collège unique« , qui détruit l’enseignement technique et l’apprentissage. Et aussi un corps d’enseignants tous formés au même endroit
Une volonté de formater maîtres et élèves dans un même moule.

La loi Debré de 1959 rétablit l’école hors contrat mais à l’auto-financement total. Ce qui mène beaucoup d’établissements à l’asphyxie financière.

Accords Lang-Cloupot de 1993 (le père Cloupot est le responsable de l’enseignement catholique) qui oblige tous les professeurs à passer par les IUFM créés par monsieur Jospin en 1989. Le monopole de l’Etat sur le choix des programmes, des professeurs et des diplômes ; c’est le culte de la pédagogie, le triomphe des sciences de l’éducation sur les disciplines elles- mêmes, au détriment du savoir.

Bayrou, Allègre, Lang, Madame Royal parlent tous de la réforme du collège unique mais rien ne se fait. Il est devenu le symbole de la manifestation de la pseudo-démocratie et ses résultats sont exécrables. Les classes sont trop hétérogènes.

2) Les moyens financiers mis en place

L’éducation nationale est le premier budget de l’état au plan national comme au plan régional.
En 2001 c’est 388 milliards de Francs dont les 89% sont pour payer le personnel, soit 1,1 million de personnes.
L’enseignement représente 22% des dépenses de l’état.
En plus des 388 milliards, les collectivités locales qui prennent en charge les collèges et lycée ont dépensé 125 milliards de Francs, la dépense parentale s’élève à 42 milliards de francs, et la taxe des entreprises à 35 milliards ;

En 1999 la dépense totale est de 626 milliards, soit 7,2% du PIB, 10 600 francs par français et 38 700 francs par élève.

En région Rhône-Alpes c’est 33% du budget de la région, soit 2 milliards par an pour 258 lycées publics, 142 privés, 9 facs, 32 grandes écoles, 150 000 lycéens, 180 000 étudiants.

Le nombre des enseignants est en constante augmentation, ils sont 906 657 en 1999, alors que le nombre d’élèves baisse, il y a 342 000 élèves de moins entre 1998 et 1999.

A ce prix, les Français ne peuvent qu’avoir un enseignement de qualité. Mais les résultats sont catastrophiques au point que monsieur Rocard déclare que c’est « la plus effroyable pagaille du monde occidental« 

B. Des résultats catastrophiques

1) Un constat de faillite vis à vis de la transmission du savoir

On sait que l’école est laïque, gratuite et obligatoire depuis la loi Ferry de 1881.
Laïque : signifie réellement, ce qui n’est pas fait par des religieux ; àla base la laïcité est bonne en soi. Il s’agit d’une séparation des pouvoirs spirituels (de l’Eglise) et temporels (de l’état). Ils ne « sauraient être confondus mais doivent travailler en bonne intelligence » ; aujourd’hui la laïcité a pris le visage de l’anticléricalisme, et est affichée la volonté d’une école sans Dieu.

Gratuite : Mais que pour les écoles publiques. Les parents n’ont pas le choix d’élever leurs enfants selon des valeurs prônées par une école privée s’ils n’enont pas les moyens. Ce droit à l’école gratuite inscrit dans la constitution et par plusieurs textes internationaux ratifiés par la France n’est pas appliqué.

La formation générale des élèves confiés à l’éducation nationale est en faillite : 20% entrent en 6° sans savoir ni lire ni écrire. La population française compte 10% d’illettrés, la même proportion qu’en 1914 !

En chiffre, l’échec du collège unique est significatif : aujourd’hui c’est 3 159 500 élèves dans 6 780 collèges publiques et privés.
Et 46 000 élèves ont plus de 16 ans à leur entrée en 4°, 75 000 qui sortent du collège redoublent leur seconde,
16 000 la triplent. C’est 60 000 élèves sans aucune formation qui partent du collège à 16 ans.

L’université, jadis parcours d’excellence pour les titulaires du bac, est devenue une machine à produire l’échec ; 40% des étudiants la quittent sans diplômes. En empêchant la sélection à l’entrée, elle étouffe sous le poids de millions d’étudiants ; le corps professoral est sous tutelle (les étudiants évaluent leurs professeurs) des instances syndicalo-administratives politisées, et qui prétendent décider des orientations, des travaux scientifiques et du contenu des enseignements.
Normalement lieu de libre débat intellectuel, désormais l’université pratique un « politiquement correct » délirant. Une faculté de médecine de Lyon change de nom sous prétexte qu’elle portait le nom d’un homme de droite, pourtant titulaire d’un prix Nobel.
L’état ne fait plus face à ses obligations en matière de locaux, le plan « université 2000 » lancé par Monsieur Jospin en 1990 a été réalisé grâce aux collectivités locales et le plan U3000 de Monsieur Allègre prend la même voie.

La politisation de l’école est flagrante. La gauche en place dans les écoles a donné naissance à une révolution culturelle permanente ; elle tente de former un homme nouveau, déraciné et cosmopolite, influencé. Pour cela elle liquide les matières traditionnelles, en revoyant les programmes et en n’hésitant pas à faire de la politique anti-nationale.
Face à l’immigration et à la haine d’une identité française, comment est-il possible d’apprendre un français correct ? La moitié des enseignants de l’arabe en ZEP sont des musulmans intégristes, et parfois même des clandestins.
Le rejet de l’identité nationale et la promotion systématique du multiculturalisme à pour conséquence la participation de classe entière sous la houlette d’un de leur prof à des manifestations politiques.

La liberté qu’il prône n’est pas celle de l’Eglise mais de l’anarchie intellectuelle et morale la plus complète.
Depuis 1968, l’école devient un lieu à part avec ses règles propres, indifférentes ou hostiles aux parents, à la famille et à la société française sous le slogan « interdit d’interdire« .
Les profs deviennent des animateurs et au cours de leur formation on leur apprend à « définir par contrat, avec les lèves, le niveau sonore et les mouvements incontrôlés de la classe« , comme à danser des danses folkloriques ou à préparer des crêpes au sirop !

Pour le programme d’histoire de première, Belin oppose dans ses livres, le monde moderne et l’obscurantisme de la papauté dans les encycliques ; il fait de l’Eglise « la citadelle de l’obcurantisme et de la centralisation basée sur l’infaillibilité pontificale »
En revanche il faut signaler dans ce même manuel, une analyse objective du totalitarisme au 20ème siècle, les trois grands mouvements sont mis en parallèle et sont illustrés par des documents choisis, sans pour autant souligner la moindre bonne chose qui aurait pu être fait par l’un ou l’autre.

Pour l’éditeur Magnard en terminale, seule la France torture et massacre en Algérie, il n’est fait aucune allusion aux goulags en URSS.

Bien entendu la réalité n’est pas toujours aussi noire, des enseignants transmettent encore un savoir de qualité, il existe des établissements calmes, des élèves bien formés et heureux, des étudiants qui réussissent ; mais ce n’est pas grâce au système et même malgré lui !

2) La banalisation de la violence en milieu scolaire

Selon les statistiques du ministère de l’éducation, 116 000 faits de violence se sont produits entre le 1er janvier et le 31 mars 1998 dont 11 000 coups et blessures, 12 000 viols ou tentatives de viols.
On compte 163 établissements à risque, et l’évaluation de la violence est encore très incomplète.

Violence qui se fait sous la forme de vandalisme scolaire, racket, toxicomanie, absentéisme et une augmentation des faits de 49% entre 1994 et 1999.

Les responsables de ces actes sont souvent des membres d’une même famille entre eux, l’âge moyen des agresseurs est en baisse, et en général les auteurs sont de sexe masculin et âgé de moins de 16 ans.

La proportion des jeunes immigrés ou issus de l’immigration est de 18% à l’échelle nationale, de 32% dans le Nord de la France, 45% en Seine- Saint- Denis, et 25 à 30% dans le Rhône.

Cette violence est le fruit d’un laxisme moral généralisé et souvent lié à la question de l’immigration de masse que connaît notre pays, comme au déracinement qu’elle induit chez les jeunes.
La ruine de la morale publique et la brutalité des rapports sociaux ont considérablement dégradé le milieu scolaire. Ce ne sont pas les soixantuitards qui donnent le ton à l’école qui vont y remédier.
Par un questionnaire distribué à Rouen et à Lyon on demandait aux élèves des lycées s’ils avaient eu des relations sexuelles avec 2, 3,4,5,10 ou plus de 10 partenaires (et 0 alors ?!?).
Ce n’est ni l’installation de distributeurs de capotes ou la distribution de « pilule du lendemain » qui permet aux ados de comprendre tout ce qu’il doit y avoir de respect dans les relations affectives avec autrui, et notamment entre homme et femme.

II – LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’EDUCATIONA. Ecole, principal facteur de développement des facultés intellectuelles

Le milieu doit être favorable. L’efficacité de l’action recentrée sur des êtres humains dépend essentiellement de deux facteurs : l’attitude de l’agent et de l’ambiance, le deuxième étant le plus important.

1) L’instruction : un complément d’éducation

Les parent ayant donnés vie à leurs enfants, ont la très grave obligation de les élever. A ce titre, ils doivent être reconnus comme les principaux éducateurs « C’est aux parents qu’il appartient, en vertu du droit naturel, d’élever ceux auxquels ils ont donné le jour, avec l’obligation d’adapter l’éducation et la formation de leurs enfants à la fin pour laquelle Dieu leur a donné de transmettre le don de la vie« , Sapientiae Christianae Léon XIII.

Cependant cette éducation requiert l’aide de la société civile « La tâche de disposer de l’éducation revient en premier lieu à la famille qui requiert l’aide de toute la société« , Déclaration Gravissimum educationis momentum Vatican II.
Entre tous les moyens d’éducation, l’école a une importance particulière. Elle est le principal facteur du développement des facultés intellectuelles ;
Son rôle :
– exercer le jugement,
– introduire le patrimoine culturel,
– promouvoir le sens des valeurs,
– préparer à la vie professionnelle,
– créer des liens d’amitié et de relations sociales.

Cela demande donc des qualités exceptionnelles, d’esprit et de cœur pour les enseignants.
« Cependant l’école n’a pas pour vocation première l’éducation des enfants, qui est le lieu et la place des parents, et elle ne doit pas chercher à se substituer à la famille. Les autres personnes qui prennent part au processus éducatif ne peuvent agir qu’au nom des parents, avec leur consentement et même, dans une certaine mesure, parce qu’ils ont été chargés par eux.« , Lettre aux familles Jean- Paul II.
« Dans le domaine éducatif, l’autorité publique a des droits et des devoirs, car elle doit servir le bien commun, toutefois cela ne lui confère pas le droit de se substituer aux parents.« , Homélie de la messe pour la famille à Santa Clara le 22/01/98

Son rôle se limitée à l’instruction des jeunes français, la transmission du savoir et assurer la formation intellectuelle et physique.
L’école publique doit rester neutre et les parents doivent choisir librement, sans entrave financière

Sa mission : assurer l’apprentissage des savoirs fondamentaux ( lire, écrire, compter, maîtriser l’usage du langage).
Il faut donc revoir les programmes et abandonner les expériences pédagogiques dangereuses et fantaisistes.

L’objet de l’enseignement est la connaissance de la Vérité.
L’école doit donc coopérer avec les parents pour que les enfants assimilent les valeurs du Beau, du Vrai, du Bien.
Nous sommes bien conscients que l’enseignement officiel actuel est globalement et spontanément contraire aux idéaux de la Nation, à notre personnalité morale, à la constitution mentale et historique de notre société. « L’éducation a une importance fondamentale pour la formation des rapports inter- humaine et sociaux« , Jean- Paul II en 1980 à l’UNESCO.
« L’éducation (au sens de transmission du savoir) est le moyen indispensable pour rendre la personne capable de participer à une vie sociale, politique, économique toujours plus complexe et exigeante« , Jean- Paul 1981

Il y a une unité profonde de la personne, surtout pour les enfants, et adolescents. Ils ne sauraient acquérir un certain nombre d’habitudes, de valeurs, de comportements au sein de sa famille et en acquérir d’autres contraires, par le truchement de l’école ; il risque d’être déstabilisé, voir désaxé. L’ANTAGONISME EXISTE ENTRE LES VALEURS TRANSMISES TRADITIONNELLEMENT ET INTRINSEQUEMENT PAR LA FAMILLE ET CELLES INCULQUEES PAR LES PROGRAMMES OFFICIELS.

2) L’effort, le mérite et la morale

L’instruction doit prendre en compte cette réalité incontournable de l’existence : il n’y a ni formation, ni acquisition de connaissance sans travail !
Il faut :
– réhabiliter de la notion,
– admettre le principe de l’émulation et de la sélection par le mérite,
– rétablir les examens, les notations, les classements et les prix pour récompenser l’effort et le talent,
Car :
– la suppression de l’échec scolaire mais l’ac d’un échec professionnel.
– l’accroissement d’un échec professionnel
(Ecole = bien d’apprentissage des disciplines sociales)

Bien de cours d’instruction civique, va de morale s’ils ne se transforment pas en séance d’endoctrinement politique. En effet, l’ambiance générale est plutôt au mondialisme,à l’économisme, au libéralisme et au politiquement correcte. La morale fondée sur le Décalogue et le civisme sont chassés de l’école. On leur substitue le nihilisme et la confusion des valeurs. Non, il convient d’inculquer à nos enfants des notions élémentaires et essentielles comme le respect du bien d’autrui et de la propriété publique, l’honnête, la propreté, la solidarité, la famille et l’amour de la patrie.

B. L’ECOLE AU SERVICE DE LA PATRIE. QUEL EST SON RÔLE ?

1) L’enseignement supérieur et la recherche : de l’excellence

Pour l’enseignement supérieur (universitaire, grandes écoles institutions,…) et la recherche, les principes de l’excellence et de l’autonomie s’imposent. Les établissements d’enseignements supérieurs doivent avoir la liberté de sélectionner leurs élèves, de choisir leurs professeurs parmi les lauréats des concours nationaux d’aptitude et définir leur programme d’enseignement. Quant à la recherche, structurée depuis un siècle un mastodonte sur le modèle soviétique… elle doit pour retrouver son efficacité et sa compétitive, comme pour rendre aux spécialistes leur liberté de recherche en tous domaines, être décentralisé dans des unités à la taille humaine et rapproché de l’université.

Trois principes à retenir :
– autonomie et exigence
– liberté de sélection des étudiants et des professeurs
– choisir leur programme
=> une dynamique valorisant l’effort, le talent ainsi que l’efficacité économique et sociale.

C’est clair, en Rhône-Alpes, il ne doit plus y avoir 23000 diplômés du supérieur de moins de 30 ans à la recherche d’un emploi. C’est une réflexion de fond qui doit s’engager sur l’université.

Jean Paul II à ce sujet a dit en 98 : « Si les Universités (Catholique) veulent jouer un rôle de guide dans le renouveau de l’enseignement supérieur, elles doivent avoir, avant tout, un sens profond de leur propre identité (catholique) » (ce qui n’est pas le cas à la cato, entre autres)

Jean Paul II encore :
« A l’époque où les connaissances sont souvent considérées comme fragmentaires et jamais absolues, les Universités catholiques doivent soutenir l’objectivité et la cohérence de la connaissance« 

2) La transmission de l’héritage nationale et la préparation du futur

L’école a pour mission, quel que soit son statut, de transmettre aux prochaines générations, la force et le patrimoine spirituel et matériel de sa civilisation.
Il faut permettre aux gens de se situer dans l’espace et le temps. C’est l’ensemble de la mémoire Française qui doit être transmise aux jeunes français à travers l’apprentissage de l’histoire, de la géographie, de la littérature et des arts.
Encore, faut-il que l’étude de la littérature porte sur les œuvres classiques et non sur des livres de gare, que celle de la géographie soit centrée sur la France et l’Europe, Non sur l’Allemagne et l’Amérique.
– Non, l’Amérique n’est pas le Centre du Monde (ni l’empire du bien) !!
– Non, Le Mont Saint Michel n’est pas en Bretagne !! (Dommage)
– Non, L’histoire de France ne commence pas à la Révolution Française !!
– Non, le goulag n’est pas une utopie !!
– Non, l’ église ne s’est pas toujours tue durant la Seconde Guerre Mondiale !!
– Non, les massacres de Kantien n’ont pas été faits par d’autres que les Soviétique !!
– etc. etc. etc.

C’est l’ensemble de la mémoire française qui doit être transmise aux jeunes français et non une mémoire parcellaire.

III – CE QUE NOUS DEVONS, D’UNE PART, EXIGER DE NOS GOUVERNEMENTS ET PROPOSER A NOS CONCITOYENS » LES REMEDES AU DESASTRE.

C’est un choix, la 1ère sera les solutions du Ministère que l’on essaie de nous faire avaler pour nous clamer. Maintenant vous saurez comment vous pouvez d’avancer leur inefficacité.

A) LES FAUSSES SOLUTIONS DU MINISTERE

On va vous dire :
1) Plus de crédit
2) Plus de postes
3) Faire plus d’éducation civique

1) Plus de crédit ?Dans les 30 dernières années, le nombre d’élèves a été multiplié par 5 et les crédits par 10. Résultat : 02) Plus de postes ?Pour diminuer le nombre d’élèves par classe, motiver les enseignants et aménager les programmes. Mais qui accepte, maintenant d’aller enseigner en ZEP malgré les primes ? En 20 ans, en Seine Saint Denis, les agrégés sont passés de 400 à 100. La campagne actuelle du gouvernent pour recruter des professeurs et révélatrice. Justement, d’ailleurs profitons en !!3) Plus d’éducation civique ?

Pour faire face à l’indiscipline, le vandalisme, la violence, un soit disant apprentissage de la citoyenneté à l’école dans l’espoir de susciter une morale civique.

S. ROYALE pense : »qu’enseigner les fondements de la citoyenneté et de réfléchir sur les principes de la République et de l’Europe ?« 

Pour Claude ALLEGRE, il faut réintroduire l ‘enseignement morale fondé sur « les notions du bien et du mal, et du respect de l ‘autre« . Mais c ‘est l ‘échec total : Aucun directeur officiel sur ce projet d’éducation de la citoyenneté qui n ‘est en fait, que le nouveau nom de « la pensée unique« .

Aux problèmes authentiques que le ministère a été forcé de prendre en compte, il y répond par le catéchisme républicain avec son « anti-nécessairement fondé » sur les droits de l ‘Homme, la défense de la société multiculturelle, etc. Vous savez, tout ce qui avait été prône en Amérique (malting-pot…) avec la formation des ghettos noirs, jaune et blancs !!!…

On a le schéma révolutionnaire classique : couper les parents de l ‘apprentissage des enfants, en bouleversant les méthodes et instaurer une éducation commune contrôlée par l ‘Europe, sous prétexte d ‘une lutte contre l ‘exclusion. Poursuivre dans cette voie, c ‘est donc continuer à considérer l ‘école comme un instrument idéologique aux services d ‘anticipation problématique.

 


B ) NOS SOLUTIONS.
LES SOLUTIONS D ‘ UNE PAGE QUI VEUT REELEMENT (…)
LES INTELLIGENCES, LA SENSIBILITE ET LES APTITUDES.

Ce que nous mettrons nous-mêmes en place demain !

En 4 grands points.

Jean-Paul II nous dit « N’attendez pas que l’on vous donne tout, assurez votre mission éducative, en cherchant et en créant les espaces et les moyens adaptés dans la société civile »

1) Rétablir la liberté scolairea) Le libre choix de l’école La sectorisation qu’impose l’école de leur quartier doit être abolie et les contraintes financières éradiquées. L’éducation appartient aux parents et non à l’Etat. Il leur convient donc de leur reconnaître le pouvoir de choisir eux-mêmes l’école de leurs enfants. La carte scolaire sera abrogée et l’égalité des traitements entre enseignants publics et privés établis. b) Le don d’une autonomie aux établissements scolairesChaque établissement doit être doté de la personnalité morale et l’autonomie financière et pédagogique. => Direction par un directeur et un conseil d’administration avec les professeurs, les parents, et les représentants des collèges publics. Dans le cadre d’un cahier des charges claire et précis : Détermination pour chaque établissement de son budget, de ses conditions d’administration et de contrôle des connaissances, de sa discipline et de son règlement intérieur, ses conditions de recrutement des professeurs. C’est aussi aux parents de prendre part, à la surveillance des programmes et des manuels par des comités et éventuellement refuser l’enseignement d’erreurs. Le Saint Père, dans l’Encyclique Humani Generis, rappelle à ce sujet la doctrine : « Il est nécessaire d’être très prudent quand il s’agit de pures Hypothèses bien que d’une certaine manière scientifiquement fondées, et qui touchent à la doctrine contenu dans les Sainte Ecriture et dans la Tradition. De telles hypothèses vont, directement ou indirectement, à l’encontre de la Doctrine révélée, elles ne peuvent alors, en aucune façon, êtres admisent.  » C’est aux parents, mais aussi à nous-mêmes de refuser l’instruction de certaines choses, qui serai totalement nuisibles et qui le sont, à nos enfants. c) Libérer l’école de la mainmise syndicale et bureaucratique Il faut envisager un rétablissement de la liberté de présentations des candidats aux élections professionnelles. Le pluralisme associatif, coopératif et mutualiste doit être encouragé et l’attribution des subventions subordonnée à l’idée publique. Il est impératif de diviser les établissements en unités de taille humaine, plus petites et autonomes. Il faut, enfin, revoir toute l’organisation centrale de l’éducation nationale qui ne sert pour l’instant qu’à clarifier les services rectoraux. Ceci pour les écoles, les collèges, les lycées et les facultés. d) Créer des universités indépendantes.

Actuellement bloquées par la bureaucratie étatique, les universités ne peuvent pas rechercher l’excellence qui leur permettrait de concourir avec les grandes écoles ou les facultés étrangères. Lyon III s’en sort bien mais à quel prix !! Il faut donc leur offrir : une plus large autonomie, une possibilité de sélection des étudiants, dans le respect de l’égalité des chances de chacun, afin que se soit le travail et le mérite qui déterminent la réussite. Il faut inciter les facultés à diversifier leurs ressources par le développement dans l’association avec les centres de recherches, les fondations et les entreprises et pour le développement, là aussi, des cheques scolaires.

2) Rétablir la qualité de l’instruction Par la transmission d’un savoir de base. Assurer à tous les français un savoir minimum, trop souvent négligé : lire, écrire, compter et s’exprimer correctement en français.a) La promulgation et l’honneur du mérite Redonne vie à une sélection par le mérite dans les écoles, les facultés et aux sien d’une même classe pour encourager les élèves à fournir un travail de qualité et à s’améliorer sans cesse. Concrètement, éradiquer le « collège unique » en adaptant l’institution scolaire à la diversité de publics. Par exemple : un examen d’entrée en sixième Il faut impérativement diversifier les cursus des élèves fondés sur les critères territoriaux, l’argent ou l’ethnie mais sur la capacité de chacun et le mérite. => éradication du dogme de l’égalitarisme b) Le contrôle et la sanction de la qualité de l’enseignement Réaffirmation du rôle de l’inspection générale en matière pédagogique sur les aptitudes et les connaissances des professeurs et sur la qualité de la pédagogie mise en œuvre. « Cette vocation requiert des qualités toutes spéciales » Vatican II « Il faut veiller à la capacité des maîtres »
c) Améliorer la compétence des maîtres et revaloriser la fonction des professeurs

La meilleure solution : suppression des IUFM et filières spécifiques pour chaque cadre d’enseignement instauré. CAPES ou agrégation doit être exigé pour le secondaire et formation professionnelle des professeurs. Il faut développer la formation des maîtres de l’enseignement privé, dans l’esprit de la loi 1959.

Les enseignants ont une place importante dans la société qui leur confère des droits et des devoirs. Tout manquement à la déontologie ou à la neutralité de l’enseignement, à l’absentéisme et autre insuffisances doivent être sanctionnées.

A l’inverse, une revalorisation du statut social et des conditions matériels doit être exigée.

d) Assurer la discipline et la sécurité dans les établissements scolaires.

Les cours doivent pouvoir à nouveau se dérouler normalement et sans que ni les professeurs, ni les élèves n’aient peur. Il convient donc de rétablir des règles strictes de discipline élémentaire ainsi que des sanctions. Les élèves perturbateurs doivent être exclut et, le cas échéant, poursuivi pénalement. La police doit pouvoir, par exemple, pénétrer librement dans les établissements scolaires à simple réquisition des chefs d’établissement ou des autorités locales.

3) Transmettre l’héritage national

a) En rétablissant les enseignements qui confortent l’identité nationale

Il faut à nouveau faire aimer aux élèves les matières telles que l’histoire, la géographie, les arts plastiques, la musique qui part l’accès aux incomparables acquis de la civilisation française et occidentales, élèvent l’esprit jusqu’à la perception des valeurs véritablement universelles.
L’enseignement de l’histoire privilégiera la connaissance de notre continuité nationale, en mettant l’accent sur les pages (véritablement) glorieuse de notre histoire.
L’enseignement des langues anciennes, par exemple, doit être encouragé et un niveau d’orthographe et de classiques français doit être exigés à chaque examen

4) Enseignement supérieur et recherche, voir l’excellence

Une autonomie réelle, comme vue précédemment doit être rendus aux facultés. Il faut supprimer pour attendre un fonctionnement correct :
– la MNEF qui doit être dissoute,
– les UNEF et autres syndicats qui soutenait du contexte étudiant pour ne faire plus que de la politique, ce qui est interdit.

Au contraire, aider au développement de syndicats neutres qui visent essentiellement la vie étudiante et non de droite ou gauche.

Favoriser la recherche Développer des moyens, des laboratoires, des installations ou des rémunérations de la recherche, pour garder nos scientifiques chez nous pour qu’ils puissent à leur tour enseigner à nos enfants.

Pour Conclure, le Rôle de l’Eglise dans tout cela :

Pie XI dans son encyclique de 1929 « l’éducation appartient d’une manière prohéminente à l’Eglise à deux titres d’ordre surnaturel, que Dieu lui a conférée exclusivement et qui sont pour ce motif supérieur tout autre titre d’ordre naturel »
Pie XI dans « Non abliamo bisogno » en 1931 « l’Eglise de Dieu qui ne à l’Etat non de ce qui appartient à l’Etat ne cessera de réclamer ce qui lui appartient en vertu d’un mandat divin. L’éducation et al formation chrétienne de la jeunesse« 

Le rôle de l’Eglise doit donc d’accroître les possibilités des parents de mettre leurs enfants dans des écoles réellement catholiques qui doivent être fondés par notre intermédiaire et qui selon JP II « sont appelés à être des communautés dynamiques de foi et d’évangélisation » (1997)
En 1998, il disait : « A l’époque où la relation entre la liberté et la vérité morale se trouvées ? des dimensions, sur une multitude de questions, et ce, à tous les niveaux de la société et du gouvernement, les chercheurs et les professeurs catholiques possèdent les ressources nécessaires pour contribuer à un renouveau intellectuel et moral de la culture« .

Le travail scolaire c’est l’intelligence de notre cœur qui lentement se développe. Il correspond à un besoin vital de notre cœur et de notre esprit. La paresse est une paralysie progressive de toute une partie de nous-mêmes. Notre travail scolaire doit être bien fait, courageusement et loyalement. Mais pour qu’il soit chrétien il doit viser autre chose que notre propre avantage, il doit viser à comprendre et à servir les autres.

Alors a quand le procès de l’ordre du temple scolaire ??

Tanguy.

Conférence du 22 novembre 2001.

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