Louis XVII

Louis Charles (1785–1795)                                                           Louis XVII

Titré Duc de Normandie

Louis XVI le surnommait «  son petit normand » et

Marie-Antoinette « son chou d’amour

 

SES PARENTS

Louis  XVI

LOUISXVI

ca_1775_marie_antoinette_prMarie-Antoinette d’Autriche

 

 

 

 

 

SA NAISSANCE

Le 27/03/1785 à Versailles, au bout de 8 ans de mariage de ses parents

SON DÉCÈS

08.06.1795 d’une péritonite tuberculeuse à l’âge de 10 ans après 3 ans de captivité

SA VIE :  Il devient Dauphin de France à la mort de son frère aîné Louis Joseph Xavier François décédé en 1789.

Il suit ses parents aux Tuileries,  le 10 Aout 1792, la famille royale est tranférée au Temple dans le Donjon, , (actuelle Mairie du 3ème arrondissement de Paris), au troisième étage pour sa Mère, Madame Royale et Madame Elisabeth et  au deuxième pour Louis XVI  avec son fils, puis ensuite avec sa mère, lors de la comparution de Louis XVI à la barre de la Convention

Prison temple

Le 20 janvier 1793, le roi qui vient d’être condamné à mort, fait des adieux déchirants à sa famille. Prenant son fils sur ses genoux, Louis XVI lui fait jurer de ne jamais chercher à venger sa mort. Le dauphin promet, les larmes aux yeux, il a 8 ans.

A la mort de son père le 21 janvier 1793,   Il devient Louis XVII. Il est intrônisé par sa mère qui s’agenouille devant lui dans la prison du Temple, mais il n’a pas encore la majorité, 13 ans normalement pour devenir roi en titre.

Son oncle futur Louis XVIII d’ailleurs s’est considéré immédiatement comme régent de son neveu Louis XVII.

21.01. 1793 : il est confié à sa mère prisonnière au Temple, jusqu’au 3.07.1793

03 .07.1793 : Les révolutionnaires  de peur d’une restauration, souhaitent rééduquer Louis XVII pour qu’il oublie son sang royal. Il est arraché à sa mère, et la scène de séparation dure plus d’une heure, ils remettent l’enfant à  son geôlier, le cordonnier Antoine SIMON  révolutionnaire, résident au Temple s’en occupe avec sa femme, jusqu’au 19.01.1794, en l’élevant comme un enfant du peuple, un petit sans culotte,  il a droit a un lavage de cerveau.

19.01.1794 : le Citoyen SIMON  choisit de reprendre ses fonctions municipales. (Simon sera d’ailleurs guillotiné le 28.07 1794)

Louis Charles sera mis au secret dans une chambre obscure, où toutes les issues de la cellule sont verrouillées, fenêtres condamnées, le prisonnier ne voit plus personne et ne communique avec personne, on lui passe ses repas par une trappe.

Son état de santé se dégrade. Il dépérit sans soins.

28.07.1794 : A la chute de Robespierre le Comité de Salut Public et de Sûreté nationale nomme LAURENT pour le garder, BARRAS visite les prisonniers, et constate l’état déplorable de sa détention, air irrespirable, ordures accumulées,  l’enfant ne marche plus,  il donne des ordres pour que son sort s’améliore , il reçoit une nourriture convenable,  mais il est trop tard, les mauvais traitements précédents ont usé cet enfant  physiquement et moralement, son état de santé se détériore et empire le 8 juin, il décède à 3 heures du matin

 08.06.1795 d’une péritonite tuberculeuse à l’âge de 10 ans après 3 ans de captivité

09.06.1795 Procès-verbal, et autopsie de l’enfant

12.06.1795 Enterrement au Cimetière de Ste Marguerite

ACTE DE DÉCÈS de LOUIS CHARLES CAPET

L’acte de décès de Louis XVII est rédigé le 12 juin 1795 (24 prairial an III). L’original du document a disparu dans les incendies de la Commune de 1871 mais l’acte avait été recopié par des archivistes et un exemplaire se trouve aussi aux Archives nationales :

« Du 24 prairial de l’an III de la République (12 juin 1795)
Acte de décès de Louis Charles Capet du vingt de ce mois (8 juin), trois heures après-midi, âgé de dix ans deux mois, natif de Versailles, département de Seine-et-Oise, domicilié à Paris, aux Tours du Temple, Section du Temple, Fils de Louis Capet, dernier roi des Français, et de Marie Antoinette Josèphe Jeanne d’Autriche, sur la déclaration faite à la maison commune, par Étienne Lasne âgé de trente-neuf ans, gardien du Temple, domicilié à Paris rue et Section des Droits-de-l’Homme, n°48 : le déclarant a dit être voisin ; et par Rémi Bigot, employé, domicilié à Paris, vieille rue du Temple, n°61 : le déclarant a dit être ami.

Vu le certificat de Dusser, Commissaire de Police de ladite Section, du vingt-deux de ce mois (10 juin).
Signé : Lasne, Bigot, et Robin, Officier public. »

En l’an 2000 , des analyses génétiques par comparaison d’ADN mitochondrial, sur le cœur présumé de LOUIS XVII  et des cheveux de Marie-Antoinette, ont démontré  qu’il appartient bien à un enfant apparenté en ligne féminine avec la Reine, attestant ainsi de la mort du Prince au Temple.

Le cœur de Louis XVII, soustrait par le Dr PELLETAN a été conservé dans l’alcool, et restitué à la branche aînée de la famille des Bourbons, le Prince Louis de Bourbon.

8 juin 2004 a été replacée l’urne funéraire dans la Chapelle des Bourbons de la Basilique de Saint Denis.

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Plus de 200 ans après sa mort, il reçoit une digne sépulture et vient rejoindre ses parents

Il s’agit bien de Louis XVII et non du cœur de son frère Louis Joseph Xavier François mort en 1789, qui a subi lui un traitement d’embaumement (ouverture, utilisation d’aromates, bandelettes, double boite de vermeil et de plomb, très différent de celui de Louis XVII conservé simplement dans l’alcool.

SES FRÈRES ET SŒURS

Marie Thérese et Louis Joseph XAvier Francois

Marie-Thérèse (1778–1851)

Louis Joseph Xavier François (1781–1789)

Louis Charles (1785–1795)  Louis XVII

Sophie-Béatrice (1786–1787)

FAUX LOUIS XVII

Quelques temps après la mort de Louis XVII, des rumeurs de substitution d’enfant se sont répandues, d’où l’apparition de nombreux prétendants  et faux Louis XVII plus d’une quarantaine,  dont les plus connus sont :

Jean-Marie HERVAGAULT : le premier à se prononcer, fils d’un tailleur de Saint Lô

Il fut condamné par le Tribunal de Reims le 3 avril 1802, à trois années d’emprisonnement,  et mourut en 1812 à Bicêtre

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Mathurin BRUNEAU fils d’un sabotier de VEZINS, né en 1784

Fut condamné par le Tribunal de Rouen le 18 février 1818 à cinq ans d’emprisonnement

François Henri HEBERT,  condamné le 4 Novembre 1834 à dix années de réclusion, par la cour d’assises de la Seine,  pour escroquerie, crime de complot contre l’état, et pris le nom de Baron de RICHEMONT.

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Il mourut au Château de VAURENARD à Gleizé, le 10 août 1853, invité chez la comtesse d’Apchier (dont le mari avait été page de Louis XVI)

Son acte de décès, rédigé sur la déclaration de ses hôtes, lui attribuait l’identité de Louis Charles de France, rectification de l’acte ayant eu lieu le 12 septembre 1859, suite à un jugement du tribunal de Villefranche, faisant état du décès d’un inconnu se disant Baron de Richemont. De même pour l’épitaphe de la pierre tombale.

Mais aussi, le Musicien Augustus MEVES , Jean-François Dufresne (dit « Charles de Navarre »), Victor Persat, Fontolive, le pasteur iroquois  Eliézer Williams et le plus connu :

Charles-Guillaume NAUNDORFF,  né à Weimar en 1775, alors que le Dauphin est né le 27.03.1785,

Naundorff1

Louis Philippe, le met en prison un mois et le fait expulser en Angleterre.

Il y reste de 1836 à 1845, avec sa femme et ses huit enfants, inventeur, cherchant à vendre ses découvertes s’étant lancé dans la pyrotechnie  il passe par la Suisse, puis en Hollande en 1845.

Il y rencontre des ministres, et signe un contrat avec le roi Guillaume II de Hollande, mais pris de vomissements et après des jours d’agonie, il meurt à DELFT le 10 août 1845

Tous ses descendants présentent des ressemblances étonnantes avec les Bourbon et les Habsbourg

Le 2 juin 1998, des analyses ADN menées conjointement par le Professeur Jean-Jacques Cassiman de l’université belge de  Louvain et le Docteur Pascal du  CHU de NANTES, à partir de quelques-uns de ses cheveux et des fragments d’humérus confrontés à des cheveux des archiduchesses Marie-Josèphe et Jeanne-Gabrièle, sœurs de Marie-Antoinette, conclurent que les restes de Naundorff n’étaient pas ceux du dauphin Louis XVII.

Tombe de NAUNDORFF

TOMBE nundorff