Messe du 12 octobre 2013

La Messe de la Reine Marie-Antoinette a eut lieu cette année le :

 Samedi 12 Octobre 2013 à 10h30

 à l’Eglise Saint Georges Quai Fulchiron LYON 5°

Cette messe a été célébrée par le Recteur Hugues de MONTJOYE.

Livret de Messe

 

Homélie de Monsieur l’Abbé Hugues de Monjoye

Nous voici à nouveau rassemblés pour honorer le souvenir de la reine Marie-Antoinette guillotinée le 16 octobre 1793. 220 ans ! 220 ans aussi que les décrets exterminateurs de la Révolution française sont en vigueur. Et la haine anti chrétienne de la Révolution n’est pas éteinte. Il suffit d’écouter ou de lire Vincent Peillon, ministre de l’Education Nationale. C’est encore le cri de Voltaire qui se répète : «  Ecrasons l’Infâme », entendez l’Eglise catholique.

Nous avons choisi cette année la messe votive « pour toute nécessité ». Les messes votives font partie du trésor de la liturgie, et mériteraient d’être mieux connues et, pour cela, plus utilisées.

Que nous dit cette messe ?

Introït : « Je suis le Salut de mon peuple, dit le Seigneur ».

Graduel : « C’est vous Seigneur, qui nous sauvez de nos ennemis ».

Offertoire : « Si je marche au milieu des tribulations, vous me faites vivre… ».

Pas d’autre salut qu’en Dieu, pas d’autre Sauveur que le Seigneur lui-même.

Si nous voulons le relèvement de la France, nous devons d’abord mettre Dieu au cœur de notre vie, mettre l’Evangile au cœur de notre action, même politique, reconnaître la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ qui n’a rien à voir avec la théocratie ou l’absorption du pouvoir temporel par le pouvoir spirituel. C’est la reconnaissance que tout vient de Dieu et que tout est pour Dieu. Comme le recommandait il y a peu l’abbé Iborra à la paroisse Saint-Eugène–Sainte-Cécile de Paris : après les veilleurs assis, puis les veilleurs debout, il faut les veilleurs à genoux ! Joindre la prière à l’action. C’est ce que nous entendons faire aujourd’hui tout spécialement : prier Dieu de nous secourir. Et pour cela, comme nous y invitait la lecture de Jérémie, nous reconnaître pêcheurs devant Dieu et devant nos frères. Pardonner et demander pardon. N’est-ce pas l’exemple sublime que nous laisse le couple royal prisonnier ? Et c’est ce que nous demande le Christ aujourd’hui dans l’Evangile, après avoir demandé à ses auditeurs une confiance totale, folle même. Car pour que notre prière soit entendue, il faut qu’elle monte d’un cœur humble et confiant. Ce sont les deux ailes de la prière. Coupez-en une et l’oiseau ne vole plus. Vous avez reconnu ici deux des quatre qualités de la prière que vous avez apprises au catéchisme : il faut prier avec attention, humilité, confiance et persévérance.

Plus de 200 ans de prières. Après tant de prières pour la France et sa résurrection, prières apparemment sans grands résultats, certains sont peut-être tentés de baisser les bras. Quelle erreur ce serait ! C’est l’heure de la confiance et de la persévérance. Peut-être l’heure de la grande relève. Depuis un an, que de signes inattendus d’un réveil possible de la France endormie ! Quelque chose germe dans la jeunesse de France. La France souffre sans doute de la crise, du chômage, de la violence, mais l’espoir renaît. L’islam est aux portes et dans les murs. L’affronter semble inévitable. Seule une chrétienté forte pourra résister. Dans l’histoire, toutes les civilisations chrétiennes qui ont succombées sous les butoirs de l’islam étaient soit hérétiques (pensons aux chrétientés d’Afrique du Nord), ou schismatiques (pensons à Constantinople). Seules les chrétientés fidèles à l’Eglise romaine ont su repousser les assauts de l’islam.

Il est heureux qu’aujourd’hui même, 12 octobre, commencent les célébrations mariales en vue de la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie qui sera faite demain à Rome par le pape François. Grand événement ecclésial à dimension mondiale.

Nous fêtions le 7 octobre l’anniversaire de la victoire de Lépante en 1571 et la fête du Très Saint Rosaire pour la commémorer. Demain 13 octobre, anniversaire de la dernière apparition de Notre Dame à Fatima, jour de la danse du soleil, Notre Dame révèle son nom : précisément Notre Dame du Rosaire. Elle demande une fois encore la récitation quotidienne du chapelet, et promet la fin de la guerre et le retour des soldats chez eux. Dans les apparitions précédentes, elle avait associé à la paix la dévotion à son Cœur Immaculé et spécialement la consécration de la Russie à ce même cœur.

Dieu n’est pas moins puissant aujourd’hui qu’hier. Alors prions avec le pape, avec toute l’Eglise, pour la paix du monde et la conversion du monde, pour la paix de la France et la conversion de la France, et pour notre paix intérieure et notre conversion personnelle. Gardons-nous, dans notre combat pour le relèvement de la France, de tout orgueil, de toute haine, de toute injustice, de tout mensonge. Prions la cohorte innombrable des saints de France d’intercéder pour nous et pour notre patrie. Prions surtout Notre Dame, secours des chrétiens, d’écraser encore la tête de l’antique ennemi et de ses suppôts, pour que vienne enfin le règne du Christ.

Terminons avec la finale des litanies carolingiennes que nous aimons tant :

Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat.

Pax Christi veniat !

Regnum Christi veniat !

Deo gratias ! Amen.

Abbé Hugues de Montjoye

Recteur de Saint-Georges