Messe 2025 pour le Roi Louis XVI

Messe pour Louis XVIII et Marie-Antoinette le 12 octobre 2024 à Saint Denis

Une messe de requiem a été célébrée à la Basilique Royale de Saint-Denis le samedi 12 octobre 2024 à l’occasion de l’anniversaire de la mort du Roi Louis XVIII et de la Reine Marie-Antoinette, en présence de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou. Notre association PSB en Lyonnais était représentée par notre trésorier. La messe de requiem était suivie par un déjeuner qui à rassemblé les fidèles à la mémoire du Roi Louis XVIII et de la Reine Marie-Antoinette.

Message de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou,

Messieurs les abbés,

Monsieur le président,

Chers amis,

Quasiment jour pour jour, il y a deux cents ans, de son entrée dans la nécropole des Rois de France, nous honorons la mémoire de Sa Majesté le Roi Louis XVIII, le dernier souverain à avoir été inhumé ici à la suite de presque tous ses prédécesseurs depuis les Mérovingiens. Quel beau symbole de la continuité dynastique qui est aussi celle de la permanence de la France et de son histoire !

Il était important de commémorer la mort de ce roi si méconnu et dont le règne pourrait pourtant nous apprendre beaucoup. D’abord sur le sens même de la permanence de la fonction royale. N’oublions jamais que si son règne effectif a commencé en 1814, pour lui et pour tous ceux qui n’ont jamais perdu espoir, il a commencé en juin 1795, à la mort de son neveu le jeune roi Louis XVII, si odieusement maltraité par les révolutionnaires. Le roi Louis XVIII a vécu, dans son être, ce qu’est la continuité dynastique et les devoirs qu’elle impose même dans l’adversité. L fonction royale demeure malgré les aléas des événements : « Le Roi est mort, vive le Roi ! ».

En 1814, la France devait renouer avec le fil de l’histoire, doublement malmenée avec la Révolution et l’Empire laissant un pays amoindri vis-à-vis de l’extérieur, appauvri à l’intérieur et devant panser les peines et les plaies d’un million de morts. Louis XVIII revint véritablement comme le Père de la nation, devant réconcilier les uns et les autres. Sa personne, comme son règne, ne peut que nous faire réfléchir sur la nécessité de trouver la force de la justice, mais aussi du compromis, pour ramener l’ordre et la prospérité dans un pays fatigué par des divisions délétères et pour redonner à la France sa place dans le concert des nations.

Comment, en effet, ne pas se référer aujourd’hui à une telle figure alors que l’aura de la France décline à l’international dan un contexte général de réarmement et de multiplication des conflits, notamment aux marches de l’Europe ? Où est passée la légendaire diplomatie française ? Quel diplomate aura l’envergure de Talleyrand pour rendre à la France une crédibilité face à nos partenaires et nos adversaires, capable d’assurer à la France sa destinée de nation si particulière aux yeux du monde ?

Pareillement, le souci du vieux monarque pour la paix et l’unité de son pays demeure actuel.

Autant de points dont la France contemporaine pourrait s’inspirer pour redonner un souffle vital au pays. Autant de points qu’il est juste de mettre au crédit de Louis XVIII qui, par là-même, marcha dans les pas d’Henri IV, roi si cher à la mémoire des Français.

Ce règne nous invite à ne jamais étouffer les nombreuses espérances qui sommeillent dans nos cœurs. Une ferme détermination, l’expérience des erreurs et des malheurs du temps, et enfin le souci de la France et des Français au-delà des individus sont des ingrédients nécessaires pour rebâtir patiemment notre pays et lui redonner la place qu’il n’aurait jamais dû quitter. Tel est le message que nous lègue Louis XVIII. Voilà qui donne du sens à cette cérémonie.

Puissent les règnes des Rois qui ont fait la France toujours nous servir de modèle et d’inspiration. Que Sa Majesté le Roi Louis XVIII repose en paix.

Merci de m’avoir écouté.

Louis de Bourbon

Duc d’Anjou