Messe à la Mémoire du Roi Louis XVI et pour la France, en présence de SAR le Prince Rémy de BOURBON PARME
Avec la participation des Trompes de Chasse des Echos du Lyonnais
Samedi 19 Janvier 2019 à 10h30
Sanctuaire Saint Bonaventure
7, place des Cordeliers LYON 2°
Compte rendu de la visite de son Altesse Royale le Prince Rémy de BOURBON PARME
Le 19 Janvier 2019 à Lyon
C’est avec un grand plaisir que nous avons accueilli Son Altesse Royale le Prince Rémy de BOURBON PARME, venu représenter SAR le Prince Louis, Duc d’Anjou, Chef de la Maison de France et la Princesse Marie Marguerite, Duchesse d’Anjou lors de la messe anniversaire des 226 ans de l’exécution du Roi Louis XVI.
Le Prince Rémy a été reçu à Saint Bonaventure par le Recteur le Père Patrick ROLLIN et l’Abbé Brice MEISSONNIER. Les trompes de chasse des Echos du Lyonnais ont fait résonner la nef ou plus de 400 Lyonnais étaient venus pour témoigner de leur attachement au Roi martyr.
Enfin le déjeuner a réuni une quarantaine de fidèles autour du Prince. L’Association Présence du Souvenir Bourbonien tient à remercier ici vivement toutes les personnes qui se sont déplacées ce Samedi 19 Janvier 2019 ainsi que toutes celles qui ont contribué de près ou de loin au succès de cette journée.
HOMELIE
Lyon Sanctuaire Saint-Bonaventure 2019
Monseigneur,
Monsieur le Recteur,
Mes bien Chers Frères
Dans l’ancienne France et dans le système monarchique français, le roi ne mourait jamais.
Certaines choses changeaient dans la société, mais il y avait toujours une garantie de continuité et d’identité française : « Le roi est mort, vive le roi ».
Néanmoins, le lundi 21 janvier 1793 à 10h22, pour la première fois en France, le roi mourait.
Assurément, le même jour, à l’heure du déjeuner, la Reine Marie-Antoinette aura fait une révérence devant son fils le dauphin, devenu par le fait même Louis XVII, et elle l’aura installé au bout de la table, à la place d’honneur, à la place du roi !
Malgré cela, quelque chose fut brisée ce 21 janvier 1793.
Ouvert le 10 décembre précédent, le procès du roi Louis XVI, s’était déroulé devant la Convention face à laquelle Robespierre avait déclaré : « Il n’y a point ici de procès à faire. Louis n’est point un accusé. Vous n’êtes point des juges. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer. »
Oui mes Frères, de l’aveu même de ses accusateurs et futurs bourreaux, il ne s’agit pas d’un procès, mais d’une mise à mort programmée : il faut que le roi meure ! Et il va mourir !
226 années plus tard, quel est le sens à donner à cet office que nous célébrons aujourd’hui ?
Sommes-nous là simplement afin de prier pour le repos de l’âme de ce roi très chrétien ? Ce que beaucoup font avec fidélité depuis tant d’années ?!
Et bien, au risque de vous surprendre, je vous répondrais : non !
Certes, la conscience de Louis XVI devait lui reprocher un certain nombre de choses, comme pour tout homme et comme surtout il l’écrit lui-même dans le texte de consécration de sa Personne, de sa Famille et de tout son Royaume au Sacré Cœur de Jésus. Texte qui est du début de l’année 1792 :
« A mes malheurs personnels et à ceux de ma famille, qui sont affreux, se joignent, pour accabler mon âme, ceux qui couvrent la face du royaume. Les cris de tous les infortunés, les gémissements de la religion opprimée retentissent à mes oreilles, et une voix intérieure m’avertit encore que peut-être votre justice me reproche toutes ces calamités, parce que, dans les jours de ma puissance, je n’ai pas réprimé la licence du peuple et l’irréligion, qui en sont les principales sources ; parce que j’ai fourni moi-même des armes à l’hérésie qui triomphe, en la favorisant par des lois qui ont doublé ses forces et lui ont donné l’audace de tout oser »
Cependant, mes Frères, l’attitude héroïque de Louis XVI dans le refus de la Constitution civile du Clergé et encore plus peut-être, sa mort admirablement édifiante, qui impressionna grandement la foule immense réunie au pied de l’échafaud place de la Concorde, firent dire au Pape Pie VI : « Ô jour de triomphe pour Louis XVI, à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice ! Nous avons la ferme confiance qu’il a heureusement échangé une couronne royale toujours fragile, et des lys qui se seraient flétris bientôt, contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys immortels. »
Alors oui mes Frères, si nous sommes réunis avec fidélité, 226 années après la mort de l’infortuné roi Louis XVI, cela va peut-être vous étonner, mais ce n’est pas uniquement afin de prier pour le repos de son âme, car nous croyons comme le pape Pie VI, ou en tous cas nous espérons, qu’il est déjà au ciel. Si nous nous réunissons aujourd’hui, c’est peut-être davantage pour nous-mêmes : pour notre propre fidélité et donc notre propre grandeur.
Car, même si nous vivons dans un monde qui nous échappe, nous aurons à rendre des comptes sur l’évolution désastreuse de notre société, surtout si nous ne nous sommes jamais efforcés de nous y opposer.
Mais nous aurons surtout à rendre compte de tout ce qui dépend de nous et en premier lieu : notre âme.
Or, dans toute âme vraiment chrétienne, se trouve enfouie au plus profond, la fidélité.
mes Frères, Dieu nous demande de lui être fidèles, à Lui et à son Eglise, et cette fidélité surnaturelle est nécessaire au Salut.
Mais cette grande et nécessaire fidélité surnaturelle, a une petite sœur qui est la fidélité naturelle à nos Pères et aux Pères, que furent nos rois, de cette famille qu’on appelle la France.
Alors mes Frères, si nous avons parfois un sentiment d’injustice et d’impuissance en voyant le cours des choses, n’oublions pas que Dieu nous a donné la vie et avec elle ce privilège magnifique de la liberté. La liberté de nous conduire en homme, la liberté de garder la tête haute, la liberté d’être fidèle, comme le fut Louis XVI.
Aujourd’hui, que par l’intercession des martyrs de la Révolution, notre Patrie renoue avec Dieu et son Eglise.
Et que, par la miséricorde de Dieu, l’âme du roi Louis XVI et celles de toutes les victimes de la Révolution reposent en paix.
Ainsi soit-il
Abbé Brice Meissonnier
DISCOURS du Président Henri BURGAT – 19 Janvier 2019
Monseigneur, Monsieur le Recteur, Monsieur l’Abbé
Chers Amis,
Je vous remercie d’être venus commémorer le 226° anniversaire de la mort du Roi Louis XVI. Je vous souhaite en mon nom et au nom du Conseil d’Administration une bonne et sainte année 2019.
Nous remercions le Prince Rémy de BOURBON PARME venu représenter la famille Royale, puis le Recteur du Sanctuaire Saint Bonaventure le Père Patrick ROLLIN ainsi que l’Abbé Brice MEISSONNIER pour sa belle homélie, et l’équipe pastorale pour leur excellent accueil, puis Monsieur Nicolas DURAND et l’équipage des Echos du Lyonnais ainsi que toutes les personnes qui de près ou de loin ont participé à l’élaboration et au succès de cette journée.
2018 a été une année difficile ou nous voyons éclore le réveil des français qui s’aperçoivent enfin qu’ils ont été grugés par le pouvoir en place. Sauront ils revenir à une société plus juste et basée sur le bien commun? L’inculture est partout présente, l’ordre naturel a été inversé, les fausses élites dictent leur loi, nous subissons le déclassement, la perte de repères, le retour à la barbarie des temps de l’invasion hunnique. Nous allons probablement connaitre des épreuves importantes, mais nous devons conserver l’espoir, Dieu ne nous abandonnera pas, Lui seul peut redresser durablement la situation. Nous devons prier l’Archange Saint Michel protecteur de la France et la Vierge Marie pour nous aider à traverser l’adversité.
J’espère que notre programme 2019 vous séduira, nous recevrons des conférenciers de qualité, Notre Grande Fête Catholique et Légitimiste aura lieu en Mai. Faites la connaitre autour de vous et venez nombreux.
C’est Louis XVI qui l’a fait : le saviez-vous ?
Louis XVI décida de soulager son peuple en le dispensant du droit de Joyeux avènement, impôt perçu à chaque changement de règne.
Louis XVI, créa le corps des pompiers.
Louis XVI, autorisa l’installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.
Louis XVI, créa un mont-de-piété à Paris pour décourager l’usure et venir en aide aux petites gens.
Louis XVI, abandonna aux équipages de ses vaisseaux le tiers de la valeur des prises qui lui était réservé en temps de guerre.
Louis XVI, décida d’aider l’abbé de l’Epée dans son œuvre pour l’éducation des « sourds-muets sans fortune » auquel il enseignait un langage par signes de son invention. Le Roi lui versa alors une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l’avis de l’archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.
Louis XVI, dota l’école de Valentin HAUY pour les aveugles.
Louis XVI, donna l’ordre à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs Anglais et obtint la réciproque pour les pêcheurs Français.
Louis XVI, donna le droit aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux même leur pensions sans demander l’autorisation de leur mari ou tuteur.
Louis XVI, ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis « comme les propres sujets du Roi » 90 ans avant la 1ere convention de Genève !
Louis XVI, décida d’abolir le servage et la main morte dans le domaine royal et le droit de suite qui permettait aux seigneurs de faire poursuivre les serfs ou mainmortables qui quittaient leur domaine.
Louis XVI, ordonna l’abolition de la question préparatoire et préalable (torture)
Louis XVI, accorda le premier, le droit de vote aux femmes dans le cadre de l’élection des députés à l’assemblée des états généraux.
Louis XVI, décida de faire construire à ses frais, des infirmeries « claires et aérées » dans les prisons.
Louis XVI, s’inquiéta du sort qui était réservé aux prisonniers détenus en préventive de par leur inculpation, avant le procès. Par ailleurs, il décida de leur accorder une indemnité ainsi qu’un droit d’annonce dans le cas où leur innocence serait reconnue lors de leur procès (sujet d’une étonnante actualité) !
Louis XVI, supprima de très nombreuses charges de la maison de Roi (plus du tiers).
Louis XVI, permit aux femmes d’accéder à toutes les maîtrises.
Louis XVI, finança tous les aménagements, de l’hôtel-Dieu pour que chaque malades ait son propre lit individuel.
Louis XVI, employa le 1er, l’expression « Justice sociale ».
Louis XVI, fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd’hui nommé : « Hôpital des enfants malades »
Louis XVI, créa le Musé des Sciences et Techniques, futur Centre National des Arts et Métiers.
Louis XVI, fonda l’école des mines.
Louis XVI, finança sur ses propres fonds, les expériences d’aérostation des frères Montgolfier.
Louis XVI, finança également les expériences de Jouffroy pour l’adaptation de la machine à vapeur à la navigation.
Louis XVI, exempta les Juifs du péage corporel et autres droits humiliants.
Louis XVI, accorda sept millions aux victimes du froid excessif en 1784.
Louis XVI, accorda des pensions de retraites, à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.
Louis XVI, demanda l’établissement annuel de la balance du commerce.
Louis XVI, créa le droit de propriété des auteurs et compositeurs de musique.
Louis XVI, accorda l’état-civil aux non-catholiques.
Louis XVI, créa l’Ecole de musique et de danse de l’Opéra de Paris et le musée du Louvre.
Louis XVI, lança une des plus grandes expéditions de découverte de son époque et choisit Jean-François de la Perouse pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l’Océan Pacifique.
Louis XVI, aida l’Amérique à proclamer son indépendance le 4 juillet 1776.
Source : « Louis XVI a la parole » de Paul et Pierrette GIRAULT de COURSAC, éd de l’OEIL