Jeanne-Françoise Fremyot de Rabutin

Jeanne-Françoise FREMYOT

de RABUTIN

BARONNE DE CHANTAL

(1572 / 1641)

(sous le règne de Louis XIII)

Fondatrice de l’ordre de la

 Visitation Sainte Marie

Baronne

Née à Dijon le 23 Janvier 1572, décédée à Mougins le 13 Décembre 1641 à l’âge de 69 ans.

Elle a 18 mois quand elle perd sa mère, et sera élevée par sa tante. Son père Bénigne Fremyot est président à mortier au Parlement de Bourgogne. Il la marie en 1592 à Christophe de Rabutin, baron de Chantal, de cette union naitront 6 enfants élevés au Château de Bourbilly, Domaine que Jeanne-Françoise gère avec son mari,  il appartient aux Rabutin depuis 1467 légué par Celse de Rabutin oncle de son mari. Seigneurie mitoyenne de celle de Thôtes, appartenant au Président Freymot.

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Château de Bourbilly

Intéressons-nous à leur descendance :

  • 1ère enfant mort né en 1592
  • 2ème enfant également mort né en 1594
  • Celse-Bénigne de Rabutin-Chantal né en 1596, mort à la bataille de l’Ile de Ré le 22/07/1627,marié à Marie de Coulanges (le père est Conseiller d’état et secrétaire des finances) en 1623, parents d’une fille prénommée Marie, Baronne de Chantal, et future Marquise de Sévigné de RABUTIN-CHANTAL mariée en 1644 avec Henri de Sévigné.

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Madame de Sévigné

  • Marie-Aimée née en 1598, décédée en 1617, se marie en 1609 avec Bernard de Sales, Baron de Thorens (1583 / 1617) frère de François de Sales, évêque de Genève, cofondateur de la Visitation avec la baronne de Chantal. Son mari, colonel, meurt lors de la guerre entre la France et l’Espagne ayant emmené sa troupe dans le Piémont. Marie-Aimée inconsolable, met au monde 3 mois plus tard, un fils qui ne vécut que quelques heures. Elle décédera des suites de ses couches, éplorée, faisant confiance à Dieu, acceptant la volonté divine, et déclarant « Je suis toute vôtre, mon Dieu, je suis toute vôtre ». Sur son lit de mort elle demanda à revêtir l’habit des novices de la Visitation, et ayant reçu l’extrême onction, elle sera enterrée avec l’habit des religieuses, la croix d’argent sur la poitrine et une couronne de roses blanches sur la tête.
  • Françoise née en 1598, décédée en 1685, et mariée en 1620 à Antoine de Toulongeon, Seigneur d’Alone décédé en 1633 à 59 ans, parents de 2 enfants Gabrielle née en 1622 et François né en 1633.
  • Charlotte : 1601 / 1610

Suite à un accident de chasse malheureux son mari décède en 1601 à l’âge de 38 ans. Veuve à 28 ans, elle vient juste d’accoucher 15 jours avant d’une petite fille, Charlotte, elle va donc habiter avec ses enfants au Château de Monthelon, chez son beau-père.

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Château de Monthelon

En 1604, elle fait connaissance de François de Sales Evêque de Genève, (en résidence à Annecy) pour le mariage de sa fille. Il vient souvent prêcher à Dijon, il deviendra son confesseur et l’aidera à fonder une nouvelle congrégation religieuse « La Visitation », dont le premier couvent ouvrira à Annecy, en 1610.  Le nom fut choisit par François de Sales, en référence à la visite de Marie à sa cousine Elisabeth, signe de la rencontre, de l’amitié, de la charité et de l’accueil.

Il lui reste cependant 2 enfants en bas âge, qu’elle laissera à leur grand père, son fils pour l’empêcher de s’en aller, se coucha devant la porte d’entrée, elle fut donc contrainte de l’enjamber  pour partir, et la séparation fut un vrai sacrifice.

Il lui dit «  Si je ne puis vous retenir du moins vous passerez sur le corps de votre fils »

Malgré son entrée au couvent elle s’est toujours occupée du bonheur et des biens de ses enfants.

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Ses filles venaient régulièrement la voir, et même parfois séjournaient au couvent. Elle s’occupa également de leur mariage, et fit engager son fils à la cour. Elle a toujours partagé avec eux leurs joies, et leurs peines avec amour et dévouement.

Justement ce fils chéri,  fit un très beau mariage, baroudeur, très porté sur les duels, il mourut en combattant vers la Rochelle, contre les anglais, sa belle-fille disparaîtra quelques années après lui,laissant une petite fille .

Quant à sa fille Françoise de Toulongeon, dont le mari avait été nommé gouverneur de Pignerol, elle devint veuve à 35 ans avec 2 enfants à charge dont un nouveau né.

De ses 6 enfants : il ne lui resta qu’une fille veuve et 3 petits enfants orphelins.

A l’âge de 3 ans son petit fils tomba malade et était à l’agonie. Françoise prévint sa mère de l’état de son fils et Mère de Chantal arriva à Alonne fit un signe de croix sur le front de son petit-fils qui aussitôt fut guéri.

Ce genre de miracles, se produisit plusieurs fois du temps de son vivant et après sa mort.

Pour connaitre l’histoire du château de Toulongeon, cliquer sur le  lien ci-dessous

https://www.fappah.org/t988-propriete-de-toulongeon

Son œuvre

Epaulée par St François de Sales, son directeur spirituel, elle va parcourir la France pour fonder de nouvelles maisons, non sans difficultés, n’étant pas connue, mais comptant sur la bonne providence.

anonyme Bavière  SFS

Après Annecy, se fut Grenoble en 1618, et la même année Bourges où son frère était évêque, puis Paris en 1619, Dijon, Moulins,  Valence en 1621, Belley, Saint Etienne en Forez, Bourges, Nevers, Orléans,…

Elle séjourna parfois plusieurs années à Paris, pour recruter de nouvelles novices, parfois richement dotées, qu’elle installait dans les monastères les plus pauvres. Saint Vincent de Paul fut le père spirituel des Visitandines de Paris.

Le Pape Paul V donna son accord pour transformer la congrégation de la Visitation en ordre religieux sous la règle de Saint Augustin, ce qui fut fait le 16/10/1618 et inscrit sur le registre de l’Evêché de Genève.

saint ET LES VISITANDINES

Saint François de Sales remet les règles aux Soeurs de la Visitation

(Anonyme XVIIème)

De par son dynamisme, sa piété, son dévouement, et son humilité, les portes commencèrent à s’ouvrir et  la notoriété de St François de Sales fit aussi le reste.

Elle devait rejoindre le saint à Lyon, fin décembre 1622, mais il mourut avant de l’avoir revue, le 18 décembre à 56 ans, Mère de Chantal ce jour là était à Grenoble, elle entendit une voix lui dire «  Il n’est plus là ».

Sa dépouille revint par le chemin d’Annecy pour y être enseveli. Le corps passa à Lyon la nuit, car la Ville désirait qu’il soit inhumé sur place, son décès fut connu, et à partir de Montluel; un nombre incalculable de personnes se pressait au passage de son cercueil. Il fut vénéré ainsi tout au long de la route jusqu’à la chapelle de la Visitation à Annecy.

Ils avaient partagé ensemble 18 ans de responsabilités pour mettre en place et gérer tous les monastères de l’ordre au nombre de 13 en 1622, Mère de Chantal, continua seule l’œuvre commencée par Saint François de Sales, et avec tous ses écrits, et mémoires, souvent inachevés, elle décida de regrouper l’ensemble dans un manuscrit portant sur la législation du nouvel institut, avec l’ensemble des règles et coutumes appliquées, et des réponses et éclaircissements sur toutes les questions, et les problèmes rencontrés ;  sans compter les traités laissés par le Saint : « Le Traité de l’amour de Dieu » et « L’introduction à la vie dévote », contenant l’essentiel de sa pensée spirituelle et mystique. Ce dernier livre fut réédité 40 fois du vivant du Saint.

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Elle reprend donc la route, pour diriger, encourager, et seconder les monastères existants ou en création, voyageant à cheval, où a dos de mulet, elle n’est pas difficile ni pour la nourriture, ni pour le logement souvent de fortune, toujours par humilité, elle ne prenait jamais le siège de la supérieure quand elle arrivait dans une congrégation, ni ne parlait pas aux religieuses au chapitre, elle s’agenouillait par terre.

Après 6 ans en qualité de supérieure, celle-ci devait obligatoirement laisser la place «  car après avoir commandé, elle (la supérieure) devait apprendre à obéir ».

En 1635, soit en 25 ans le nombre de maisons est déjà de 65,  en Suisse,  Piémont, Lorraine espagnole,  3 à Lyon, où elle reste 15 jours au monastère de Bellecour et à celui de l’Antiquaille, 2 à Paris…

En 1638, un couvent est ouvert à Turin, dans le Duché de Savoie, régit par la régente Christine sœur de Louis XIII.

A Paris, les Rois, Reines, Princes et Princesses, se croisaient au Monastère de la Visitation rue du Faubourg St Antoine,

Madame de Lafayette tant aimée du Roi Louis XIII, lui demanda la permission d’intégrer le Monastère de la Visitation de Sainte Marie, et dit -on le Roi en larmes, lui en donna l’autorisation, cette séparation fut cruelle pour lui, qui partit sans dîner et dans un morne état, à Versailles.

L’ordre était consacré à la prière et à la contemplation, ainsi qu’ aux soins des malades,  mais devant l’insistance des familles, les monastères acceptèrent des pensionnaires, des jeunes filles désireuses de devenir religieuses, ou des veuves désirant recevoir une éducation. Elles portaient un uniforme créé par St François de Sales, une robe noire avec une écharpe sur la tête «  Les sœurs du petit habit »

L’œuvre continuait donc de prospérer, et les filles de grandes familles y entraient, mais les monastères accueillaient également toutes celles désireuses de faire une retraite, et les exemples abondent de rois et de reines, princes et princesses, venues se recueillir et chercher des consolations à tous leurs maux.

La plus connue fut la Reine d’Angleterre, Henriette-Marie (Fille du roi de France Henri IV et de la reine Marie de Médicis). Veuve du Roi Charles 1er ,elle créa un couvent de la Visitation à Chaillot et resta 12 ans auprès des sœurs.

 Marie-Thérèse d’Autriche viendra  également s’y recueillir et pleurer sur les infidélités de son royal époux Louis XIV, cherchant calme, sérénité, réconfort, et consolation dans le recueillement et la prière, dans l’amour de Dieu.

On dit « qu’il suffisait aux sœurs de Saint François de Sales, d’apparaître pour vaincre les lâchetés et faire refleurir les règles ».

Même Louis XIV fit appel à elles, pour purger le jansénisme de l’abbaye de Port Royal en faisant élire  une visitandine comme supérieure du couvent.

Mère de Chantal, communiquait énormément par courrier et compte tenu du nombre croissant de maisons, n’arrivait plus à tout gérer, elle prit comme secrétaire une de ses nièces en la personne de Mme de Changy, sœur Françoise-Madeleine, elles ne se quittèrent plus. Il fallut par la suite plusieurs autres secrétaires pour assurer l’ensemble de la correspondance avec les 87 monastères.

Mme de Changy travaillait jour et nuit, et au bout de quelques temps sa vue baissa, et elle faillit même perdre la vue, mère de Chantal ne savait plus quoi faire, un soir elle lui fit un signe de la croix sur les yeux, dans la nuit, Saint François de Sales, apparut à la souffrante, revêtu de ses habits pontificaux, et lui dit « Dieu m’envoie ma fille, vous guérir en vue des services qu’il attend de vous et que vous rendrez à notre institution ».

Effectivement, quand elle se réveilla,  elle avait retrouvé toutes ses facultés.

A partir de 1637 elle devint secrétaire perpétuelle, et entreprit les mémoires de mère de Chantal, en 8 volumes, qui servirent d’ailleurs lors de sa béatification.

En 1641, de par sa notoriété, Jeanne de Chantal rencontre la Reine Anne d’Autriche avec son jeune fils le futur Louis XIV à St Germain en Laye,  c’est en revenant de Paris, qu’elle tombe malade à Nevers, puis le mal empire arrivé à Moulins, où elle décède le 13 décembre 1641.

Le corps arrivera à Annecy, maison mère le 30 décembre.

Elle créa 87 congrégations en 31 ans, aujourd’hui il existe plus de 135 couvents dans le monde.

De nombreux miracles eurent lieu de son vivant et surtout après sa mort.

Sa cause de béatification commence en 1715 mais il faudra attendre la nomination du pape Benoit XIV en 1751 pour que le décret soit signé et 1767 pour sa canonisation par le Pape Clément XIII.

Patronne et protectrice des personnes oubliées, des mères de familles, des veuves, et des personnes portant le prénom de Françoise, France, et Chantal.. Sainte Jeanne de Chantal est fêtée le 12 août.

Les tombeaux des 2 Saints se trouvent dans la chapelle du monastère de la Visitation à Annecy.

basilique Annecy

Les reliques ont changé plusieurs fois de place, car les sœurs se sont installés le 2/07/1824 dans de nouveaux locaux, avec une nouvelle église consacrée en 1826, puis en 1908 elles échangeront leur propriété, rue royale par celle de La Tour appartenant à la Famille Tissot, sur un versant du Semnoz, où la translation des reliques put avoir lieu le 2 août 1911 et fut suivie par plus de 85000 fidèles..

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  • Saint François de Sales (1567 / 1622) Béatifié en 1661, canonisé en 1665 est élevé en 1877 à la dignité de Docteur de l’Eglise par le Pape Pie IX
  • Sainte Jeanne de Chantal (1572 / 1641)  Béatifiée en 1751 est canonisée en 1767

chasses saints

tombeau actuel St F S 2

https://francoisdesales.wordpress.com/2013/04/22/la-rocambolesque-aventure-des-reliques-de-st-francois-de-sales-pendant-la-revolution-francaise/

THEOTIMEDESAVOIE

La rocambolesque aventure des reliques de St François de Sales pendant la révolution française

Ancienne chapelle du premier monastère de la Visitation d’Annecy.

Les tombeaux de St François de Sales et de Ste Jeanne de Chantal y demeurèrent jusqu’en 1793.

Actuelle église de la communauté italienne d’Annecy.

« Alors que la Révolution prenait une tournure de plus en plus dramatique et antireligieuse, suite aux décrets d’expropriation et d’expulsion de septembre 1792, les religieuses de la Visitation furent saisies de crainte à l’idée d’une violation des sépultures de Saint François de Sales et Sainte Jeanne de Chantal inhumés dans l’église de leur couvent. Une première fois en mars 1793, elles demandèrent au chirurgien Louis Rochette, de les aider à mettre ces dépouilles en lieu sûr. Le 23 mars, un transfert fut organisé de nuit jusqu’au château de Duingt, où les reliques furent cachées. Mais cette disparition fut éventée, et les religieuses durent ramener les corps des saints le 6 avril dans ce qui restait de leur église saccagée, leur couvent étant en cours de transformation en caserne.

Le 25 avril 1793, des voyous pénétrèrent dans l’église déserte et parvinrent à voler quelques pièces d’ornementation de la châsse de Saint François de Sales. Mais quelques mois plus tard, c’est l’ensemble de l’ornementation de la châsse qui était démantelée officiellement par les autorités municipales et revendue pour alimenter leur budget, comme le faisaient toutes les collectivités publiques avec toutes les œuvres d’art non mises à l’abri, principalement les biens d’Eglise. Les caisses contenant les ossements des deux saints furent alors transférées avec une partie du mobilier liturgique du couvent dans un coin de la sacristie de la cathédrale.

Dans la crainte d’une profanation définitive de ces reliques, un petit groupe de citoyens d’Annecy se forma en grand secret pour procéder à un enlèvement. Il était composé de Louis Rochette, chirurgien qui avait déjà réalisé le premier enlèvement vers Duingt, Burquier, sacristain à la cathédrale, Amblet, ami sûr de Burquier, habitant tout près de là, et Balleydier, aide sacristain à Sainte Claire, qui aida à fournir des squelettes de substitution.

En effet, deux squelettes furent exhumés des caveaux du cloître Sainte Claire. Leurs ossements furent joints par des fils de fer, comme l’étaient ceux des corps des deux saints. Puis dans la nuit du 21 au 22 décembre 1794, à 11 heures du soir, par un temps froid, sec et noir (ces précisions météorologiques proviennent du journal de Joseph Despine, médecin à Annecy, grand-père d’Alphonse), le commando de 4 hommes pénètre dans la cathédrale, ouvre les châsses, en retire les squelettes des deux saints, leur ôte les restes de vêtements liturgiques qui les recouvrent et en revêtent les squelettes de substitution qui prennent leur place dans les caisses initiales. Alors que l’opération était en plein déroulement, ils entendent des voix dehors : des passants avaient repéré leur lumière et leurs chuchotements. Angoisse, noir total, attente. Finalement l’alerte passe et ils peuvent reprendre leur besogne. A quatre heures du matin, ils avaient réussi à sortir leurs précieuses reliques et à les cacher dans des caisses dans la maison d’Amblet, tandis que les squelettes de substitution étaient remis en place dans la sacristie. Le chanoine Dubouloz, vicaire général du diocèse, et un autre prêtre avaient assisté à toute l’opération et rédigé un procès verbal permettant une authentification ultérieure.

Puis le secret fut gardé de manière absolue pendant 9 ans, c’est à dire bien au-delà de la période révolutionnaire la plus critique, par crainte d’un éventuel retournement de situation.

En 1797, alors que le Directoire avait ramené la situation à peu près au calme, le conseil municipal procéda à une expertise des supposés corps des deux saints. On constate que les caisses les contenant ne sont pas scellées, mais les squelettes sont identifiés par le montage de fils de fer et les vêtements liturgiques. Personne ne soupçonne qu’il s’agit de squelettes de substitution. Ils sont donc remis dans des caisses fermées et dûment scellées. Procès-verbal du 12 vendémiaire an V. Les acteurs et témoins du rapt de 1793 se taisent encore.

Pendant ce temps, les vrais squelettes étaient toujours entreposés entre deux planchers dans un enfoncement creusé dans le galetas de la maison Amblet, sous la surveillance de Burquier. Des témoignages ultérieurs recueillis par Alphonse Despine montrent que le secret n’était sans doute pas absolu, car les habitants du lieu utilisaient le terme « chambre des saints », ou considéraient que cet enfoncement était un « lieu saint »

En 1803, le conseil municipal, sans doute alerté par des rumeurs, interrogea officiellement Burquier, le sacristain de la cathédrale. Celui ci révéla la cachette des ossements, cachette où se trouvait également entreposé le procès verbal établi par le chanoine Dubouloz la nuit de la substitution. Il justifia son long silence par le serment prêté devant le chanoine la nuit du rapt. Le conseil municipal en ayant pris acte lui demanda de ne toucher à rien et de conserver le secret. Procès verbal du 25 prairial an XI.

Ce n’est qu’en 1806 que les reliques furent remises à leur place solennellement.

Avec les reliques étaient entreposées 3 lettres, dont l’une était le procès verbal d’une première exhumation qui avait eu lieu en 1705. Au dos de ce procès verbal, avaient été rajoutés les mots suivants (vus par Alphonse Despine) :

 » Enlevé par Telbma, Reidyellab, Reiuqrub,Ettehcor, depuis dix heures du soir jusqu’à quatre heures, la nuit du vingt et un au vingt-deux janvier, Annecy,1794″

En inversant les lettres des 4 noms, on retrouvait Amblet, Balleydier, Burquier, et Rochette, les 4 membres du commando. Cette inversion devait leur garantir le cas échéant une relative tranquillité, tout en leur permettant le jour venu d’authentifier leur acte. »

D’après le livre « St François de Sales, ses reliques sous la Terreur » d’Alphonse Despine (grand-père maternel de notre grand-père Louis Aussedat) et Eloi Serrand, membres de la Société Florimontane.
Charles Burdet Editeur, Annecy 1865. Pages 116 à 131

Ci-dessous  lien sur l’histoire de la translation des reliques en 1911

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MUSEE DE LA VISITATION DE MOULINS (03)

Le Musée de la Visitation fut créé à Moulins en 1991 il comprend plus de 10 000 pièces datant du XV jusqu’au XXIème siècle, récupérées dans  89 communautés installées dans 19 pays : Europe, Afrique, Amérique et Liban.. dont notamment du mobilier, des tableaux, de l’orfèvrerie, des soieries, des enluminures.

Exposition jusqu’au 24 décembre 2015.

Pour plus de détails voir les liens ci-dessous :

https://www.musee-visitation.eu/public_dnc/contents/files/visitation_dossier_presse_2015.pdf

Paroles de Sainte Jeanne de CHANTAL

  • C’est là où Dieu nous a plantés qu’il nous faut savoir fleurir.”
  • Si vous cherchez Dieu, vous le trouverez partout.
  • Il nous faut tout quitter pour rester à la merci de l’amour divin, afin qu’il fasse de nous ce qu’il lui plaira.
  • Nous ne pouvons pas toujours offrir à Dieu de grandes choses, mais nous pouvons à tout instant lui en offrir de petites, avec un grand amour

Paroles de Saint François de SALES

  • La grande misère parmi les Hommes c’est qu’ils savent si bien ce qui leur est dû, et qu’ils sentent si peu ce qu’ils doivent aux autres.
  • Heureux celui qui se préoccupe davantage d’avoir une conscience pure qu’une caisse pleine.
  • Le bruit fait peu de bien, le bien fait peu de bruit.
  • Soyez le plus doux que vous pouvez et souvenez-vous qu’on attire plus de mouches avec une cuillerée de miel qu’avec cent barils de vinaigre.
  • Qu’entendez-vous que l’on fasse bonne digestion spirituelle de Jésus-Christ ? Ceux qui font bonne digestion corporelle ressentent un renforcement par tout leur corps ; ainsi ceux qui font bonne digestion spirituelle ressentent que Jésus-Christ s’épanche et communique à toutes les parties de leur âme et de leur corps. Ils ont Jésus-Christ au cerveau, au cœur, en la poitrine, aux yeux, aux mains, en la langue, aux oreilles, aux pieds. Mais ce Sauveur, que fait-il partout ? Il redresse tout, purifie tout, il mortifie tout, il vivifie tout. Il aime dans le cœur, il entend au cerveau, il anime dans la poitrine, il voit aux yeux, il parle à la langue.. Il fait tout en nous et alors nous vivons non point nous-mêmes, mais Jésus-Christ vit en nous. »

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Les armoiries de la Visitation créées par Saint François de Sales :

Un coeur percé de deux flèches enfermé dans une couronne d’épines, surmonté d’une croix, et qui sera gravé des sacrés noms de Jésus et Marie.

Château de Monthelon en Saône et Loire, (71)

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François 1er y séjourna en 1529 et 1542, et depuis la Salamandre est l’emblème des armes de la Ville

1580 : Seigneurie acheté par Guy de Rabutin

1592 : Christophe le fils épouse Jeanne-Françoise de Frémyot Fille du président du Parlement de Dijon.

1601 : A la mort de son mari elle vient  habiter chez son beau-père avec ses enfants. La devise des Rabutin : Virescit vulnere virtus  (la Vertu  s’accroît par les plaies)

1610 : Elle fonde à Annecy le 1er couvent de la Visitation.

Château de Bourbilly (21) à Vic de Chassenay 10 km de Semur-en-Auxois, appelé aussi Château de Madame de Sévigné

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Appartient au Rabutin depuis 1467, et Jeanne de Chantal y séjourne avec sa fille devenue ensuite Madame de Sévigné, qui en hérite et le transmettra à sa propre fille Françoise de Grignan qui elle-même à sa mort le donnera à sa fille Pauline de Simiane, qui le vend en 1719.

Il appartient actuellement à la famille de Crépy

Sainte Jeanne de Chantal est la patronne et protectrice des personnes oubliées,  mères de famille, veuves, et portant le prénom de France, Françoise, Francine et Chantal

Elle est fêtée le 12 Aôut

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Sources : wikipédia

L’Homme Nouveau hors série N°12

https://www.musee-visitation.eu/index.php?module=gallery
https://www.musee-visitation.eu/https://archives.cg74.fr/?id=681_769&pattern=cms_viewer_v2.xml&img_num=1&img_tot=&title_tag=title&url_retour=
https://www.diocese-annecy.fr/haute-savoie/basilique-visitation/le-                                      monastere/museehttps://visitation-nantes.fr/ste-jeanne-de-chantal/