Ostension solennelle de la Sainte Tunique

Ce vendredi 1er avril 2016, Monseigneur le duc d’Anjou,  était à Argenteuil à l’occasion de l’ostension solennelle de la Sainte Tunique de Notre-Seigneur Jésus Christ.

Il a assisté à la Messe célébrée par Son Excellence Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées accompagné d’une foule de sympathisants.

SainteTunique

Voir ci dessous l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion.

Secretariat-Prince

J’ai souhaité, à l’occasion de cette ostension exceptionnelle, pouvoir vénérer à mon tour, la Sainte Tunique conservée dans la Basilique d’Argenteuil.

Depuis le recueil de cette insigne relique par Charlemagne qui l’a reçue de l’impératrice Irène de Constantinople, nombreux furent les rois de France, mes ancêtres, qui vinrent l’honorer. Les annales ont retenu notamment Louis VII dont le règne marque la première ostension dont on ait la trace ; saint Louis dont la dévotion était si grande qu’il acquît les reliques de la Passion et fit construire pour elles la Sainte-Chapelle ; François 1 er sous le règne duquel eut lieu une grande procession réunissant la Couronne d’épines et la Sainte Tunique ; Henri III et Louis XIII vinrent aussi se recueillir, ainsi, qu’à la suite de Blanche de Castille, les reines Catherine et Marie de Médicis et Anne d’Autriche.

Au-delà de l’importance de la Sainte Tunique, relique permettant aux fidèles de renforcer leur foi en offrant à leur vénération un objet qui les relie directement au Christ, l’ostension suscite une communion comme peu d’événements en produisent.

Publique, elle permet à tout un peuple de s’associer dans une même prière. Il y a là un symbole très fort. Les ostensions permettaient à des dizaines de milliers, des centaines de milliers de Français, d’être réunis autour du souverain pour un acte commun.

Cette année ce seront entre deux cent cinquante mille et plus de un demi-million de personnes qui participeront à cette présentation solennelle. Quel symbole pour notre époque ! Un des événements majeurs de l’année sera religieux. Voilà qui remet bien des idées en place. Dans une société laïcisée dans laquelle d’aucuns voudraient n’attribuer à la religion qu’une dimension personnelle et individuelle, il est important de donner l’occasion d’exprimer leur foi et leurs convictions à de nombreux fidèles dans un esprit d’unité.

Plusieurs Evêques et Cardinaux, et il me plaît, tout particulièrement à cette occasion, de saluer Son Éminence le Cardinal Philippe Barbarin, Primat des Gaules, se succéderont durant ces deux semaines pour présider les cérémonies. La présence de tous renforce le caractère universel de l’ostension de 2016.
Il me paraissait important, à la fois comme chrétien et comme héritier des rois mes prédécesseurs, d’y participer dans le même élan de partage avec le plus grand nombre d’une foi commune dans laquelle la France puise son identité et sa grandeur.

La messe du 1er avril est célébrée par son Excellence Mgr Luc Ravel, Évêque aux Armées, aux intentions de la France. Dans ma position d’héritier de la dynastie qui a fait la France, j’ai tenu à m’y associer, souhaitant ainsi continuer à inscrire cette ostension de 2016 dans une tradition plus que millénaire.

Je remercie tout particulièrement Son Excellence Mgr Stanislas Lalanne, Évêque de Pontoise d’avoir pris l’initiative de permettre cette ostension exceptionnelle pour les cent cinquante ans de l’édification de la nouvelle basilique Saint-Denys, les cinquante ans de la création du diocèse du Val d’Oise et l’année de la Miséricorde. J’associe à mes remerciements l’ensemble des équipes paroissiales si dévouées. Enfin, j’adresse toutes mes félicitations au Père Cariot, recteur de la Basilique pour son rôle majeur dans l’organisation de ces cérémonies et la restauration exemplaire de la sainte relique.

Qu’en cette occasion, qui nous permet de toucher jusqu’au plus profond du mystère de notre foi catholique et de notre histoire de France, saint Louis et saint Denis intercèdent afin que la France poursuive sa mission, si essentielle pour toute l’humanité, de fille aînée de l’Église.

Louis, duc d’Anjou
1 er avril 2016