Des Ducs de Bourbon aux Rois de France et de Navarre

Des Duc de Bourbon aux Rois de France et de Navarre.

Conférence du 7 novembre 2015 à 14h15

par Monsieur Guibal à l’Escale Lyonnaise 100 rue de Créqui Lyon 6ème.

PSB-BourbonEn 1272, l’antique maison féodale des sires des Bourbon, établie depuis le Xe siècle au château de Bourbon l’Archambault, entrait dans la prestigieuse maison capétienne par le mariage de sa dernière héritière, Béatrix, avec Robert de Clermont, 6e fils de Saint Louis. En 1327, leur fils Louis devenait le premier duc de Bourbon.

Pendant plus de trois siècles, 9 générations de ducs de Bourbon et leurs descendants allaient servir avec fidélité et talent les rois capétiens, jusqu’à devenir, en 1589, à leur tour, la 3e maison royale, celle des rois de France et de Navarre.

C’est cette prodigieuse ascension vers le trône de France que Patrick Guibal, amateur passionné des Bourbon, nous a proposé ce samedi 7 novembre 2015 à 14h15 à l’Escale Lyonnaise.

Les tableaux généalogiques ci-dessous illustrent la descendance de Robert de Clermont sixième et dernier fils de Saint Louis à Henri IV Roi de France et de Navarre.

 

Capetien2-900x512 Capetien3-900x513 Capetien4-900x519 Capetien5-900x512 Capetien6 Capetien7-900x643

Benoit Binet et Jean Quentin Baron de Champlost

BENOIT  BINET (  – 1695)

Perruquier du Roi Louis XIV

 

JEAN  QUENTIN  

Baron de CHAMPLOST (Yonne) (1637 – 1717)

Perruquier du Roi Louis XIV

 

BENOIT  BINET (    – 1695)

Perruquier du Roi Louis XIV 1638 / 1715

 Le  port de la perruque remonte très loin dans l’histoire, puis qu’elle existe déjà dans l’Antiquité, chez les Grecs, les Romains, et dans l’Egypte ancienne les femmes avaient le crâne rasé, comme Cléopâtre.  Louis XIII  en raison de sa calvitie l’adopte à la fin de sa vie, son usage va se répandre rapidement à la cour, sauf en la personne du Cardinal de Richelieu, toujours coiffé d’une calotte en satin rouge.

Tout commence pour Benoit BINET, quand Louis XIV tombe malade alors qu’il se trouve à  Calais, il est traité pendant 2 mois pour le typhus, par des médecins qui le soignent par ingestion d’antimoine et autres médicaments qui ont raison de la maladie puisqu’il guérit miraculeusement mais en y laissant ses cheveux car devient chauve à 20 ans.  Il lui faut d’urgence un perruquier, ce sera M. BINET, qui a déjà pignon sur rue, et qui pour satisfaire le souverain désireux dans un premier temps de montrer les quelques cheveux qui lui restent en les complétant par une perruque, va envoyer des émissaires dans toute la France pour trouver des cheveux de couleur identique au modèle..

Véritable créateur, artiste, il exposait ses plus belles réalisations pour le Roi et pour la Cour, dont la plus célèbre, est celle réalisée spécialement pour le roi lors de la représentation de PHEBUS aux Tuileries en 1662.  Certaines étaient tellement extravagantes, qu’on les appelait les « Binettes » perruques d’apparat, démesurées, d’où vient l’expression « avoir une drôle de Binette » expression encore utilisée de nos jours.

Son fils reprend la charge et devient Capitaine de cavalerie, chevalier de Saint Louis, et 1er valet de chambre de Monseigneur le Dauphin. Fortune faite M. BINET put faire construire à Versailles un hôtel particulier revendu plus tard à Madame du BARRY.

Il meurt en 1695  son fils lui succède jusqu’en 1716 date de sa démission.

 

Par analogie, signification des mots suivants :

BINET : Brûle-bout muni d’une pointe ou de ressorts pour brûler le bout des chandelles

Faire BINER : Brûler les bouts de bougie : Économiser – Épargner

 

JEAN QUENTIN

( 1637 en Touraine – 1717 à 80 ans)

Officier commensal de la Maison de Louis XIV

Perruquier ordinaire  en 1673, Porte-manteau en 1676

1er Barbier en survivance en 1676 puis en titre en 1679

1er Valet de la Garde-robe (2 charges : 1/ 1690 – 1/1697)

Maître d’Hôtel en 1706

 quentin_jean01wc

Né à la Celle-Saint-Avant en 1637 de René Quentin et d’Antoinette  BINET (tante de Benoit BINET) ;

1er Barbier en survivance en 1676 puis en titre en 1679

Il devient Perruquier du Roi en 1673, puis en 1676 1er barbier en survivance des charges que possèdent son frère aîné François Quentin dit « La Vienne », puis en titre en 1679. Les frères acquièrent de nombreuses charges d’ailleurs forts chères, ils étaient considérés comme « officiers de la maison »

Avec sa charge de porte-manteau en 1676, il a le titre d’écuyer et le droit d’entrer à cheval derrière le Roi, de monter à cheval dans la Cour du Louvre, privilège certain qui n’appartient pas à tout le monde, quotidiennement au côté du Roi, qu’il assiste depuis le lever jusqu’au coucher en recueillant le chapeau, les gants la canne, l’épée de sa Majesté  et le manteau de parade qui est installé et ôté par le porte-manteau, si le grand maître de la Garde Robe n’est pas présent. De surcroît, il est logé avec toute sa famille à la Cour.

 Il va révolutionner les perruques, avant peu esthétiques, mal faites, peu confortables, en inventant la perruque « au métier », industriel en somme puis qu’il faisait passer les cheveux au four en les entourant d’une pâte protectrice, puis il tressait les cheveux sur une coiffe pour les coudre sur un support élastique et léger; ses perruques qui vont s’exporter à l’étranger.

Le Roi ne tarit pas d’éloges et accorde à Jean Quentin le privilège par lettres patentes du 17.10.1675 octroyant « droits et privilège de faire par tout le royaume, toutes sortes de perruques au métier », ce qui  ne convient pas à la Corporation des barbiers, ni au Parlement qui rechigne à enregistrer le privilège, et refuse plusieurs fois, jusqu’à l’intervention personnelle du Roi  en mai 1681.

Les 2 frères vont être anoblis, enrichis.

Jean achète la Terre et la Seigneurie de Villiers-sur-Orge en 1687, et devient Monsieur de Villiers.  

villiers_chateau

Il est anobli avec le titre de Chevalier en Août 1693, et acquière en 1702 la terre et la baronnie de Champlost, devenant ainsi Baron de Champlost, Seigneur de Villiers-sur-Orge, Mercy, Le Bois de la Raye, Vachy…  Demeure qui restera dans la famille jusqu’en 1830, elle fut par la suite démontée, démolie, et servit de carrière aux habitants des environs. De nos jours  il n’en reste plus rien.

ruine-chateau-champlost

De son union en 1676 avec  Marie Angélique POISSON, de vingt sa cadette, 1ère femme de chambre de Marie Adelaïde de Savoie, future Duchesse de Bourgogne, et Dauphine de France en 1711, il eut de nombreux enfants  dont : ses fils Jean et Louis devinrent 1er valet de la garde robe du Roi, Jean épousa Angélique fille de Pierre Le Tessier de Montarsy, secrétaire du Roi et orfèvre bijoutier. Lire la suite…

Il y a 500 ans, la bataille de Marignan

François 1er

Le 14 septembre 1515, le jeune Roi François 1er remporte la bataille de Marignan contre la Confédération Suisse alliée au Duché de Milan.

La bataille de Marignan est l’un des épisodes des guerres d’Italie commencées par Charles VIII en 1494 afin de contrôler le duché de Milan.

La bataille de Marignan marqua le début d’une paix avec la Suisse, dite « paix perpétuelle de Fribourg », qui ne cessa qu’à la révolution française avec les invasions barbares (1792 et 1798) de la Confédération.

La bataille de Marignan clarifie les relations entre le Roi de France, roi Très-Chrétien, et le pape, grâce au concordat de Bologne du 18 août 1516. Ce concordat régira les relations entre le royaume de France et la Papauté jusqu’à la révolution française. Désormais, le roi nomme les évêques, archevêques, qui sont par la suite confirmés par le pape.

Pour en savoir plus

Jeanne-Françoise Fremyot de Rabutin

Jeanne-Françoise FREMYOT

de RABUTIN

BARONNE DE CHANTAL

(1572 / 1641)

(sous le règne de Louis XIII)

Fondatrice de l’ordre de la

 Visitation Sainte Marie

Baronne

Née à Dijon le 23 Janvier 1572, décédée à Mougins le 13 Décembre 1641 à l’âge de 69 ans.

Elle a 18 mois quand elle perd sa mère, et sera élevée par sa tante. Son père Bénigne Fremyot est président à mortier au Parlement de Bourgogne. Il la marie en 1592 à Christophe de Rabutin, baron de Chantal, de cette union naitront 6 enfants élevés au Château de Bourbilly, Domaine que Jeanne-Françoise gère avec son mari,  il appartient aux Rabutin depuis 1467 légué par Celse de Rabutin oncle de son mari. Seigneurie mitoyenne de celle de Thôtes, appartenant au Président Freymot.

280px-Château_de_Bourbilly_(sud)

Château de Bourbilly

Intéressons-nous à leur descendance :

  • 1ère enfant mort né en 1592
  • 2ème enfant également mort né en 1594
  • Celse-Bénigne de Rabutin-Chantal né en 1596, mort à la bataille de l’Ile de Ré le 22/07/1627,marié à Marie de Coulanges (le père est Conseiller d’état et secrétaire des finances) en 1623, parents d’une fille prénommée Marie, Baronne de Chantal, et future Marquise de Sévigné de RABUTIN-CHANTAL mariée en 1644 avec Henri de Sévigné.

Mme de sévigné

Madame de Sévigné

  • Marie-Aimée née en 1598, décédée en 1617, se marie en 1609 avec Bernard de Sales, Baron de Thorens (1583 / 1617) frère de François de Sales, évêque de Genève, cofondateur de la Visitation avec la baronne de Chantal. Son mari, colonel, meurt lors de la guerre entre la France et l’Espagne ayant emmené sa troupe dans le Piémont. Marie-Aimée inconsolable, met au monde 3 mois plus tard, un fils qui ne vécut que quelques heures. Elle décédera des suites de ses couches, éplorée, faisant confiance à Dieu, acceptant la volonté divine, et déclarant « Je suis toute vôtre, mon Dieu, je suis toute vôtre ». Sur son lit de mort elle demanda à revêtir l’habit des novices de la Visitation, et ayant reçu l’extrême onction, elle sera enterrée avec l’habit des religieuses, la croix d’argent sur la poitrine et une couronne de roses blanches sur la tête.
  • Françoise née en 1598, décédée en 1685, et mariée en 1620 à Antoine de Toulongeon, Seigneur d’Alone décédé en 1633 à 59 ans, parents de 2 enfants Gabrielle née en 1622 et François né en 1633.
  • Charlotte : 1601 / 1610

Suite à un accident de chasse malheureux son mari décède en 1601 à l’âge de 38 ans. Veuve à 28 ans, elle vient juste d’accoucher 15 jours avant d’une petite fille, Charlotte, elle va donc habiter avec ses enfants au Château de Monthelon, chez son beau-père.

monthelon_01

Château de Monthelon

En 1604, elle fait connaissance de François de Sales Evêque de Genève, (en résidence à Annecy) pour le mariage de sa fille. Il vient souvent prêcher à Dijon, il deviendra son confesseur et l’aidera à fonder une nouvelle congrégation religieuse « La Visitation », dont le premier couvent ouvrira à Annecy, en 1610.  Le nom fut choisit par François de Sales, en référence à la visite de Marie à sa cousine Elisabeth, signe de la rencontre, de l’amitié, de la charité et de l’accueil.

Il lui reste cependant 2 enfants en bas âge, qu’elle laissera à leur grand père, son fils pour l’empêcher de s’en aller, se coucha devant la porte d’entrée, elle fut donc contrainte de l’enjamber  pour partir, et la séparation fut un vrai sacrifice.

Il lui dit «  Si je ne puis vous retenir du moins vous passerez sur le corps de votre fils »

Malgré son entrée au couvent elle s’est toujours occupée du bonheur et des biens de ses enfants. Lire la suite…

René de Longueil

RENE DE LONGUEIL (1596 – 1677)

Marquis de MAISONS

Sous le règne de Louis XIII et Louis XIV

 200px-René_de_Longueil

Issu d’une famille de la  noblesse de robe parisienne, son père Jean de Longueil (1554/1629) est Maître à la Chambre des Comptes.

Son fils René est Conseiller au Grand Conseil en 1618, puis 1er Président de la Cour des Aides en 1620.

(La Cour des Aides traite du contentieux des finances extraordinaires : fiscales)

 Les Longueil possède la Seigneurie de MAISONS depuis plus de 2 siècles, située à proximité de la résidence royale de St Germain de Laye, et à 18 km environ au Nord-Ouest de Paris, son père d’ailleurs reçoit plusieurs fois le jeune Louis XIII aimant chassé dans le secteur.

René fait un riche mariage en épousant le 22.05.1622 Madeleine Boulenc de Crèvecoeur, fille d’un riche magistrat de la Chambre des Comptes, qui lui apporte en plus de sa dot, celle des Milon et des Chevalier par sa grande tante maternelle.

Malheureusement il perd sa femme très tôt, en 1636 elle a 26 ans  et elle lui laisse 4 enfants, il ne se remariera pas, le souvenir de son épouse restera gravé dans son château par des monogrammes aux initiales entrelacées de leurs 2 prénoms. (Madeleine & René)

En 1642, il devient Président à mortier (*) au Parlement de Paris, une des plus haute fonction judiciaire et on le surnomme « Président de MAISONS », car la fortune aidant, il a entrepris de reconstruire le château familial de MAISONS dans les Yvelines, avec l’aide du plus grand architecte de l’époque en la personne de François MANSART, oncle de Jules Hardouin Mansart, (Bâtisseur de Versailles) qui va lui construire un château correspondant à son rang, fastueux, digne de recevoir le Roi sur plus de 300 Hectares. Les travaux vont durer de 1640 à 1649 .

(*) Président des Parlements comprenant 11 chambres, mortier désignant leur couvre-chef, en l’occurrence une toque de velours  noir rehaussée de 2 galons dorés)

 

280px-Château_de_Maisons-Laffitte_001

En 1645 il devient Gouverneur des Châteaux de St Germain en Laye et de Versailles, et Surintendant des finances entre 1650 et 1651 comme un certain Nicolas Fouquet, mais trois ans plus tard..

Homme très compétent il a su obtenir la confiance de Richelieu et du Roi, mais Richelieu décède en 1642 et  Louis XIII en 1643.

Mazarin occupe les fonctions de premier ministre, mais sa politique n’est pas très appréciée, d’autant qu’il augmente considérablement les impôts, tailles et aides.

En 1648 l’impôt « la Paulette » qui permettait de devenir propriétaire de sa charge et de pouvoir la transmettre, moyennant une taxe correspondant à un soixantième de la valeur de la charge, versée annuellement au roi, passe au un centième de la valeur et est la cause du début de la fronde parlementaire.

Des émeutes s’en suivent, et Mazarin fait même arrêter des conseillers du Parlement, ce qui occasionne la « journée des barricades de septembre 1648 ».

Longueil est pris entre deux feux : d’une part il ne veut pas déplaire à Mazarin ni au roi, il est aussi très proche du Prince de Condé, et solidaire des parlementaires.

Mazarin  doute un peu de sa sincérité craignant qu’il s’allie au Prince de Condé, et à Gaston d’Orléans plutôt qu’au Roi. Enfin la Cour et le Parlement recherchent une solution et des négociations s’engagent qui aboutiront au traité de Rueil le 11/03/1649 .

Après la paix de Rueil, René de Longueil reçoit en sa demeure la Reine Anne d’Autriche et son fils le jeune Roi Louis XIV âgé de 13 ans, pour un souper en avril 1651. C’est l’apothéose, le dîner est composé dit-on de 1800 pièces de gibier, 500 pains mollets et 154 bouteilles de vin.

Cela ne vous rappelle –t’il rien ?

Evidemment tout ce déploiement de magnificence fait douter de sa probité, le  coût de la demeure est évalué à 6 millions.  En septembre 1651 c’est la disgrâce, il est relevé de sa charge, tout en conservant toutefois le titre de Ministre d’Etat, et la charge de Président à Mortier.

En 1653, il perd également les charges de gouverneur des 2 châteaux St Germain en Laye et Versailles.

(Fouquet lui fut arrêté le 5.09.1661)

Longueil a plus de chance, il se retire dans son château de Maisons et à Grisolles, fief de sa femme et lieu de sa sépulture, situé près de St Pierre de Conches dans l’Eure, ou son Fils est abbé commendataire. Après 5 ans d’absence, il est rappelé à la cour, et obtient même  le marquisat pour son château de Maisons, et le Roi l’autorise privilège extrême, à clore de murs sa propriété.

Il faut dire qu’entre temps, en 1656 il a marié sa fille avec le Marquis de Soyecourt, chevalier des Ordres du Roi et Grand Maître de sa garde robe, ce qui a permit de rassurer Mazarin. Il obtient la capitainerie des chasses de MAISONS et DU MESNIL.

Les  travaux au château reprennent, Louis XIV y séjourne une nuit avec sa femme Marie Thérèse d’Autriche et son frère Philippe d’Orléans, au moment du décès de son fils au château de St Germain, alors que Versailles n’est pas encore habitable. Une place prépondérante est donnée aux chevaux par le Marquis en créant un véritable haras avec manège.

Il meurt à Paris à l’âge de 82 ans, le 1.09.1677

 Sa descendance :

  • Jean IX de Longueil Président à Mortier du Parlement de Paris, capitaine et gouverneur des Châteaux de Versailles, de St Germain en Laye et de Poissy. Décédé le 10.04.1705 à 80 ans.
  • Guillaume de Longueil : Conseiller au Parlement, abbé de Conches, mort en 1669
  • Michel meurt jeune en 1640
  • Marie- Renée de Longueil épouse de Monsieur de Belleforière Marquis de Soyecourt, Grand veneur de France, Grand maître de la garde robe du Roi.

Histoire du Château

Le  château va rester dans la famille Longueil jusqu’en 1732, puis suite à l’extinction de la branche aînée, va revenir à un descendant de la fille de René Longueil, Louis Armand de Seiglière de Bellefortière, qui endetté cherche à le vendre.

 En 1777 il appartient à Charles Philippe comte d’Artois futur Charles IX, qui entreprend des travaux jusqu’en 1784, puis les abandonne faute de moyen et d’exil. En 1791 le château est confisqué comme bien national et vendu en 1798 au citoyen Lanchère, Eleveur de chevaux, ce qui l’intéresse c’est les écuries, il ne séjournera jamais au château qu’il délaisse.

 En 1804, il devient propriété du Maréchal Jean Lannes, qui l’embellit, le meuble, s’occupe du parc et fait même l’élevage de moutons mérinos, mais il meurt à la Campagne d’Autriche le 31.05.1809 à l’âge de 40 ans. Il repose au Panthéon.

En 1818, sa veuve vend le domaine à Jacques LAFFITTE,  Propriétaire de la Banque « la Société d’escompte »  1ère banque de Paris, Ministre des Finances de Louis Philippe,
M. LAFFITTE deviendra Gouverneur de la Banque de France de 1814 à 1820.

Homme très riche, mauvais gestionnaire apparemment, il s’endette et ne peut rembourser ses dettes, aussi divise-t’il la propriété en plusieurs lots afin de réaliser une avantageuse opération immobilière. Il souhaitait construire  » une ville à la campagne » avec plus d’une centaine de maisons modestes pour la classe moyenne.

En 1836 la fortune revient mais il meurt en 1844, suivi de près par sa femme en 1849, la propriété échoit donc à leur fille unique : Ambine Laffitte, Princesse de Moskowa, car elle a épousé le fils du Maréchal Ney.

1850: Albine LAFFITTE le vend  à Charles Xavier Thomas de Colmar créateur de la Compagnie d’assurances :  » le Soleil « , qui lui aussi fait lotir un certain nombre de parcelles. 

la Ville de Maisons qui existait depuis IXème siècle, s’est appelé Maisons sur Seine jusqu’en 1882, auquel on a substitué LAFFITTE, pour devenir MAISONS-LAFFITTE en l’honneur de Jacques LAFFITTE et son plan d’urbanisation du parc.

La Ville est surnommée « cité du cheval », avec un hippodrome possédant la plus grande ligne droite d’Europe 2200 m, avec un parc  relié directement à la forêt de St Germain en Laye.

En 1877,  le château appartient au peintre Tiklan Grommé qui finit de lotir le parc sans grand succès, et abandonne le domaine qui a failli appartenir à un promoteur immobilier désireux de le détruire .

En 1905, l’état en devient propriétaire, il sera classé monument historique en 1914. Le parc ne fait plus qu’une dizaine hectares.

Château qui préfigure Versailles, le chef d’oeuvre de Mansart, et de l’architecture du XVIIème siècle, d’une beauté époustouflante aussi bien par  ses formes, que par sa décoration intérieure, son escalier en coupole, la grande galerie, l’appartement  du roi, le cabinet aux miroirs, ses parquets, ses tableaux…

 https://www.monuments-nationaux.fr/fr/actualites/a-la-une/bdd/actu/2385/la-vie-quotidienne-a-maisons-au-temps-de-louis-xiv//

 

Il existe une copie du Château de MAISONS,  en Chine, créé à 55 km de Pékin par un industriel richissime, ex garde rouge ayant fait fortune et reconverti dans l’immobilier.

 

https://www.maisonslaffitte.net/histoire