Message Louis XX


Voeux 2021 – Message de Mgr le Duc d’Anjou

Mes chers compatriotes,

Alors que 2020 vient de s’achever dans un contexte marqué par de nombreuses incertitudes, la Princesse Marie-Marguerite et moi, en union avec nos quatre enfants, éprouvons d’autant plus le besoin d’adresser à vous-mêmes, vos familles et à ceux qui vous sont proches, nos vœux chaleureux de prospérité, de santé et de bonheur pour l’année qui s’ouvre.

Notre pays, par l’action d’un insidieux virus, a été confronté à la maladie, aux souffrances et au malheur qui a frappé de nombreuses familles. Nous savons aussi que de graves conséquences économiques et sociales accompagnent cette crise sanitaire, alors que notre pays se trouve affaibli après de nombreuses années d’imprévoyances et de choix risqués sur les plans économique, financier, industriel et scientifique, ayant contribué, année après année, à son amoindrissement.

La France paye cher, également, une crise de l’intelligence collective qui lui fait oublier sa nature et son identité ; une crise qui l’a conduite à favoriser dans les années récentes, avec le déni du spirituel, la promotion de l’individualisme, la perte des valeurs, l’absence d’une saine compréhension de la nature et de l’environnement, la course au profit immédiat, au lieu de s’attacher en premier lieu à la recherche du bien commun. Les conséquences de cette crise sont graves, particulièrement auprès des plus fragiles : personnes âgées, travailleurs précaires, jeunes. D’autant plus graves que le devenir du contexte international est lui aussi inquiétant, ne serait-ce qu’en raison des déséquilibres démographiques et de la montée des extrémismes, alimentés par le reniement de notre souveraineté bafouée par ceux mêmes qui devraient la garantir.

Mais il ne s’agit pas de baisser les bras ; il faut reconstruire. L’histoire de notre pays a montré à plusieurs reprises que la France est sortie renforcée par ses épreuves. Dans la présente crise, nombre d’entre vous ont déjà fait preuve d’initiative et d’adaptation, vis-à-vis de situations d’autant plus terribles qu’elles n’avaient pas été anticipées. Par votre bon sens, par votre abnégation, par votre courage, vous avez su réagir dans l’épreuve. Les actions d’entraide, la réaffirmation des solidarités familiales et, pour ceux qui le pouvaient, le retour vers un environnement plus humain, dessinent déjà un cadre pour des actions à engager en vue d’une nécessaire reconstruction. Comment ne pas saluer aussi les efforts des nombreux acteurs qui ont accepté avec courage de maintenir leurs activités, le dévouement exceptionnel des personnels de santé, l’action des forces de sécurité et des armées qui ont su, malgré leurs moyens comptés, relever tous les défis allant parfois jusqu’au sacrifice de leur vie ? L’ordre naturel et la subsidiarité ont montré leur puissance par rapport aux errements de ceux qui auraient dû prendre les mesures nécessaires. Vous avez pallié les négligences coupables.

Vous êtes nombreux à vous tourner vers moi et encore plus vers le principe que j’incarne, pour chercher comment œuvrer à la nécessaire reconstruction à laquelle la société aspire. Je suis conscient, vous le savez, de mon devoir de demeurer auprès de vous le témoin du passé glorieux de la France afin que ce dernier serve de repère.

Il ne m’appartient pas de donner un programme, mais, en puisant dans l’histoire, je peux, en ce début d’année, – et sans doute est-ce mon devoir d’héritier ? – proposer quelques réflexions pour préparer l’avenir et assurer la préservation même de notre pays.

Ma première réflexion porte sur la nécessité pour la France de renouer avec une identité dont elle doit être fière ; de renouer aussi avec le sens de la mission qui lui incombe tant vis à vis d’elle-même que du reste du monde. La France n’a nullement à se repentir de ce qu’elle a réalisé et apporté au monde au long de son histoire. Elle a formé longuement, grâce à des institutions faites d’équilibre et de pragmatisme, l’un des foyers majeurs de la civilisation occidentale. Notre pays a encore son rôle à jouer pour renouer avec la société d’équilibre dont le monde moderne, frappé par tant de crises et désastres, éprouve tant le besoin.

Il nous faut, en second lieu, rendre leur place au sacré et au spirituel ; c’est-à-dire à la nécessaire part de gratuité dans l’action humaine. Tel est bien le meilleur rempart à toutes les dérives des sociétés marchandes dont les ambitions sont uniquement matérielles. Sachons ainsi nous souvenir que, dans notre pays, si la société ancienne a pu être forte et porter des fruits, c’est justement parce qu’elle était à la fois profondément humaine et tout autant profondément religieuse. Pour notre civilisation, Dieu et César doivent, tous les deux, avoir leur place, distinctes, mais étroitement complémentaires, dans une relation d’équilibre ordonné. Quand le premier est exclu, comme le voudraient certains, le corps social entier est déséquilibré.

Enfin, il s’agit de rendre à l’homme sa dignité, de sa conception à sa mort. L’homme n’est ni une denrée, que l’on pourrait acheter pour son plaisir, ni un robot qu’il faudrait augmenter ou diminuer à la convenance de maîtres tout puissants. L’homme est fragile comme le nouveau-né de la crèche – symbole éternel –. Il doit être protégé et non instrumentalisé.

Voilà quelques pistes que je propose en ce début d’année, à ceux qui ont conscience de l’importance des années que nous vivons, afin qu’elles soient celles d’un renouveau tant espéré. J’offre tout particulièrement ces vœux aux jeunes ménages et à leurs enfants, à ces familles qui sont à l’image de celle que nous formons, mon épouse la Princesse Marie-Marguerite et moi-même, avec nos quatre enfants. C’est pour eux qu’il faut avoir la force que donne l’espérance afin que le siècle qui est le nôtre soit plus beau et plus humain que l‘ancien.

Pour 2021, que Notre Dame, Saint Louis et sainte Jeanne d’Arc vous protègent, protègent vos familles, protègent vos proches et protègent la France.

Louis, Duc d’Anjou

Et ci-dessous vous retrouvez ce beau message de Louis de Bourbon : il faut reconstruire la France mais commenté par le site Boulevard Voltaire.

 Floris de Bonneville

https://www.bvoltaire.fr/un-beau-message-de-louis-de-bourbon-il-faut-reconstruire-la-france/

 Le jeune Louis de Bourbon, duc d’Anjou, celui que de plus en plus nombre de Français aimeraient voir revenir sur un trône abandonné depuis 190 ans, s’est exprimé, le 29 janvier, sur l’état de la France.

Il n’a pas hésité à constater que les hommes politiques français ont contribué, année après année, à son amoindrissement. Nous ne pouvons qu’approuver ce constat, bien sûr. « La France paie cher, également, une crise de l’intelligence collective qui lui a fait oublier sa nature et son identité. » Crise qu’il détaille : déni du spirituel, promotion de l’individualisme, perte des valeurs, absence d’une saine compréhension de la nature et de l’environnement, course au profit immédiat alors qu’il faudrait s’attacher, en premier lieu, à la recherche du bien commun.

Il est rare que le prince Louis critique le gouvernement actuel. Il le fait, sans ambages, en l’accusant d’avoir encouragé un déséquilibre démographique et la montée des extrémismes « alimentés par le reniement de notre souveraineté bafouée par ceux-là mêmes qui devraient la garantir ».

Alors, il demande aux Français de ne pas baisser les bras et de reconstruire, comme ce fut le cas chaque fois que la France a pu sortir, renforcée, des épreuves. Il pense que cet insidieux virus va leur permettre de réagir comme ils ont prouvé combien leurs efforts ont pu permettre d’en supporter les conséquences. Il salue, au passage, les nombreux acteurs qui ont pu maintenir leurs activités, le dévouement exceptionnel des personnels de santé, de la police et des armées qui ont pu assurer notre sécurité. « L’ordre naturel et la subsidiarité ont montré leur puissance par rapport aux errements de ceux qui auraient dû prendre les mesures nécessaires.  Vous avez pallié les négligences coupables. » Pour faire une telle critique, il faut que le prince se soit senti proche de ce que le commun des mortels vit puis un an.

« Vous êtes nombreux a vous tourner vers moi et encore plus vers le principe que j’incarne pour chercher comment œuvrer à la nécessaire reconstruction à la laquelle la société aspire. » Alors, il insiste sur le fait qu’il ne présentera pas de programme mais qu’en puisant dans l’Histoire, il peut nous proposer quelques réflexions pour préparer l’avenir.

Sa première réflexion porte sur la nécessité que la France renoue avec son identité dont elle doit être fière. Pas question de se repentir de quoi que ce soit. « La France a été l’un des foyers majeurs de la civilisation occidentale. » En second lieu, il faut rendre, écrit-il, leur place au sacré et au spirituel. Héritier des rois très chrétiens, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose que ce souhait. « Dieu et César doivent, tous les deux, avoir leur place, distinctes mais complémentaires », sinon le corps social est déséquilibré.

Enfin, Louis XX veut rendre à l’homme sa dignité, de sa conception à sa mort. C’est le père de famille de quatre splendides enfants qui s’exprime là. « L’homme n’est ni une denrée que l’on peut acheter pour son plaisir, ni un robot […] L’homme est fragile comme le nouveau-né de la crèche, symbole éternel. Il doit être protégé et non instrumentalisé. »

Et de conclure avec cette note optimiste et bienveillante : « C’est pour nos enfants qu’il faut avoir la force que donne l’espérance afin que ce siècle soit plus beau et plus humain que l’ancien. »

Si le descendant de nos rois n’a pas de programme, il a un jugement royal. On serait tenté de crier : vive le roi !